Le Journal de Quebec

Psycho / Le courrier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Comment les gourous peuvent-ils encore exister?

Je ne peux pas croire qu’en 2018 il y ait encore des gens qui se font enfi

rouaper par des gourous qui dirigent des sectes religieuse­s. Il faut vraiment faire pitié et être en mal d’estime de soi pour se faire endoctrine­r de la sorte. Le pire, c’est qu’il y a des gens de toutes sortes qui se font prendre par ces fraudeurs religieux. Mais comme on le dit souvent : « Quand ils sont trop beaux pour être vrais, il faut se méfier des discours! »

En vérité, toutes les religions, ou plutôt tous les gourous pigent dans le même bassin de gens torturés par leur mal de vivre, ou encore aux prises avec des problèmes psychologi­ques, quand ce n’est pas les parents eux-mêmes qui, une fois endoctriné­s, contaminen­t le cerveau de leurs enfants pour les entraîner avec eux.

Pour cette dernière raison, il devrait y avoir au plus coupant la promulgati­on d’une loi qui devrait interdire tout enseigneme­nt ou endoctrine­ment religieux pour toute personne en bas de 18 ans. C’est si facile d’endoctrine­r les enfants en leur lavant le cerveau.

Étant donné que toutes les religions ne sont que des contes de fées pour adulte, je considère qu’à l’égal de la pornograph­ie, ce devrait être interdit aux moins de 18 ans, alors qu’on commence à être en mesure de comprendre et de départager le vrai du faux. L’adulte qui se laisse embobiner, que ce soit par un gourou catholique, juif, musulman, témoin de Jéhovah ou autres, il n’aura que lui à critiquer si ça tourne au vinaigre.

Verra-t-on un jour un politicien avec assez de couilles pour faire taire à jamais les gourous religieux en faisant voter de vraies lois sur la laïcité et en limitant l’endoctrine­ment aux 18 ans et plus? André G.

Vous vous aventurez là sur un terrain extrêmemen­t délicat. À travers les âges et les civilisati­ons, l’humain a toujours ressenti le besoin de croire en un être supérieur, et ce n’est pas demain la veille que ça va s’arrêter. Et pour votre informatio­n, même celui qui ne croit pas en l’existence d’un Dieu, est un croyant en quelque chose. Soit en la non-existence de Dieu. La pratique religieuse fait partie des libertés démocratiq­ues fondamenta­les et inaliénabl­es. La proclamati­on de la laïcité dans un pays, comme c’est le cas en France par exemple, n’empêche aucunement ses citoyens d’adhérer à une religion et de la pratiquer. Tout comme il serait impossible d’interdire aux parents de transmettr­e à leurs enfants leurs croyances religieuse­s puisque ça fait partie de leur bagage culturel. Ce que vous proposez comme mesure, même la pire des dictatures s’y casserait le nez. Pour vous en convaincre, relisez l’échec du régime soviétique sur ce plan.

Vivre et mourir ensemble

Je me posais une question suite aux démêlés des musulmans qui se sont vu refuser l’achat d’un terrain pour enterrer leurs morts à Saint-apollinair­e près de Québec. S’ils tenaient tant à posséder leur propre cimetière, est-ce que ça veut dire qu’il n’existe pas au Québec de cimetières où on accepte des défunts ou défuntes de différente­s religions en même temps que des laïcs? Autrement dit des cimetières multiconfe­ssionnels?

J’ai pour mon dire que dans la mort, les hommes et les femmes, tous les humains en fait, deviennent égaux, peu importe qu’ils prient ou ne prient pas un Dieu quelconque. D’ailleurs, ne serait-ce pas là la vraie réalité du vivre ensemble que d’accepter d’être enterrés dans un même lieu? Anonyme

Il existe au Québec plusieurs cimetières multiconfe­ssionnels dont l’espace est divisé en ce qu’on appelle des carrés, destinés à diverses religions. À titre d’exemple, le cimetière de Laval a un carré juif, un autre haïtien, un autre congolais, ainsi de suite… Il y a même un carré pour enterrer son animal de compagnie. Mais cela n’accorde à aucune communauté le droit de ne pas se conformer aux lois québécoise­s sur la sépulture.

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