Roy rencontre les dirigeants de l’équipe aujourd’hui
Il discutera de son possible retour à la barre des Remparts
Patrick Roy se rapproche de Québec. Il rencontrera le président de la concession québécoise Jacques Tanguay, cet après-midi.
Malgré des informations véhiculées au cours des dernières heures, assurant que Patrick Roy ait déjà accepté les termes d’une entente contractuelle, il s’agira du premier tête-à-tête à saveur professionnelle entre le « 33 » et son ancien associé chez les Diables rouges.
« Bien sûr, Patrick et moi, on s’est parlé depuis son retour de la Floride, comme tous les chums le font quand ils ne se sont pas vus depuis quelques semaines », a admis Jacques Tanguay.
« Je suis toutefois surpris d’apprendre qu’une source très proche de l’organisation sache que Patrick a déjà été embauché. Sans que j’aie été mis au courant !»
« Aux dernières nouvelles, je serai le seul à prendre la décision. Le timing de cette annonce est d’autant plus étonnant, car j’ai passé la journée à Montréal et j’imagine que Patrick était à Lac-beauport », a mentionné Jacques Tanguay.
DE L’HUILE SUR LE FEU
Par sa présence à Drummondville dimanche, où il était accompagné par le gouverneur des Remparts Julien Gagnon au match entre les Tigres de Victoriaville et les Voltigeurs de Drummondville, Roy avait ajouté du combustible sur les braises de son retour prochain dans le cercle de la LHJMQ.
Pistonné par quelques fréquentations tropicales de Roy qui prétendaient que les hivers sabbatiques sous les palmiers commençaient à percer l’écorce du moral de compétiteur de Roy, l’auteur de ces lignes avait tendu la perche de son retour à Jacques Tanguay, lors de la conférence d’adieu de Boucher.
Réfutant que Patrick Roy se soit ennuyé à jouer au golf à Palm Beach, Tanguay avait mentionné ne pas croire au retour de Roy au sein de l’organisation québécoise.
Hier, le président des Remparts n’a pas été aussi affirmatif. « À créer des attentes, je devrai faire des efforts épouvantables pour embaucher Patrick. Je n’aurai plus aucune marge de manoeuvre dans nos négociations, car vous faites monter les enchères. En plus, je reçois moins de CV depuis la publication de ton article de dimanche », a déclaré le président des Remparts, mi-sérieux, mi-blagueur.
PARTENAIRE DE QUÉBECOR
Si d’aucuns plaidaient que Patrick Roy n’accepterait jamais de travailler pour le groupe Québecor, après que le conglomérat médiatique eut racheté ses actions (et celles de Michel Cadrin et André Desmarais) en mars 2015, les deux parties seraient disposées à jaser d’affaires, a-ton appris.
Lorsque le membre du Temple de la renommée aura confirmé officiellement son intérêt pour les deux postes, Martin Tremblay, le directeur du groupe Sports et Divertissement de Québecor, rejoindra sans doute Tanguay à la table de négociations.
Car, même s’il avait le coeur aussi vaste que le Colisée Pepsi pendant qu’il était le patron des opérations hockey chez les Remparts, à titre de salarié, le « 33 » exigera une rémunération à la hauteur du personnage.
Puis, le rehaussement du budget d’exploitation de l’équipe serait parmi les conditions sine qua non.
« Patrick n’acceptera pas d’embaucher des joueurs européens de deuxième niveau. Il avait d’ailleurs quitté l’avalanche du Colorado parce qu’il devait manoeuvrer au sein d’un cadre budgétaire très strict », a rappelé un ancien collègue du « 33 ».
Quoi qu’il en coûte, les dépenses excédentaires seront facilement épongées par l’affluence accrue au Centre Vidéotron dès la saison prochaine, croit-on.
Rappelons que dimanche, Roy a refusé d’accorder une entrevue au confrère Mikaël Lalancette (TVA Sports). Hier, une demande auprès de sa collaboratrice de longue date Nicole Bouchard est demeurée sans réponse.