UNE ESCALADE DE VIOLENCE
Le Journal s’est entretenu avec une dizaine de Québécois installés au Mexique ou visitant le pays régulièrement, qui ont tous remarqué une sécurité accrue dans les lieux touristiques. Aucun d’eux n’a peur et certains trouvent les mises en garde du gouvernement canadien exagérées, puisque les touristes ne sont pas ciblés par les cartels qui se livrent une sanglante guerre. Néanmois, la violence atteint des sommets inégalés dans le pays.
√ L’année 2017 a été l’une des plus violentes jamais enregistrée au Mexique. Selon l’agence FrancePresse, le pays a dénombré plus de 25 000 meurtres l’an passé.
√ Le pays estime d’ailleurs que la violence liée au trafic de drogues a fait plus de 200 000 morts depuis décembre 2006.
√ Toujours selon les médias internationaux, des États épargnés par la violence, comme la Basse-californie, Colima (nord-est), le Guanajuato (centre), ont commencé à être affectés par des attaques de type criminel, l’an dernier.
√ Le taux d’homicides par 100 000 habitants reste cependant inférieur à celui du Brésil ou du Venezuela, par exemple, ou certaines grandes villes américaines.
√ Malgré ces violences, le Mexique a toutefois enregistré une année record l’année passée pour son nombre de touristes, avec près de 40 millions de visiteurs, selon le ministère mexicain du Tourisme.
√ Rien n’indique que les violences cesseront en 2018, malgré des élections présidentielles approchant cet été.
√ En janvier 2018, 11 personnes sont mortes dans un village à l’extérieur d’acapulco, à la suite d’affrontements armés entre des résidents et les forces de l’ordre.
√ Toujours en janvier 2018, une trentaine de personnes ont été tuées en 48 heures à Chihuahua, un État du nord du Mexique frontalier des États-unis, l’un des plus touchés par la guerre des cartels de drogues. Quatre femmes et trois adolescents comptaient parmi les victimes.
√ Les 4 et 5 avril, Cancún a été le théâtre de 14 meurtres en l’espace de 36 heures seulement.