Le bal des indésirables
Ça y est, c’est parti. Il y a presque six mois à écouler encore avant la tenue de l’élection, mais déjà, les formations politiques doivent se débarrasser de candidats gênants. Et ce n’est qu’un début !
On se rappelle que la CAQ avait été embarassée par un jeune candidat ayant eu la bonne idée de publier une photo de lui les fesses à l’air sur les réseaux sociaux, en 2014.
On se demande comment diable est-ce possible qu’ils n’aient pu détecter ce manque de maturité en rencontrant le candidat ?
Mais encore pire, c’est un bête manque de recherches qui, ultimement, est à l’origine de renvois malaisants dans l’équipe de François Legault.
Comme dans le cas du prétendant à l’élection partielle de Louis-hébert, Normand Sauvageau, la CAQ n’a pas pris la peine de fouiller le passé professionnel de sa candidate dans Nelligan, Karen Cliffe, qu’elle vient d’éjecter.
Non seulement la jeune femme avait publié des posts plus que douteux sur Donald Trump et CNN, mais, surtout, son congédiement du Groupe Pages Jaunes a laissé des traces dans des documents judiciaires.
« Vous avez parachevé plusieurs contrats clients, vous avez touché des commissions sans obtenir de signature de leur part et, dans certains cas, sans même obtenir leur autorisation préalable », lui reproche son ex-employeur dans une lettre, facile à retracer sur le site internet de décisions judiciaires CANLII.
Il est plutôt étonnant que la CAQ ne se donne pas la peine de soumettre les noms de ses candidats potentiels à ces vérifications de base, compte tenu de ses mauvaises expériences du passé.
ÇA FAIT MAL
Un bozo qui manque de jugement ou une personnalité corrosive traînant un dossier entaché font mal paraître le parti qui les a accueillis à bras ouverts pour atteindre le chiffre des 125 porte-couleurs.
Dans leur quête de représentants partout au Québec, les partis doivent redoubler de prudence. Ils doivent se méfier de ceux qui désirent ardemment devenir candidats et qui, au fond, se cherchent seulement un emploi. Ils doivent éviter les personnes ayant eu des démêlés avec la justice, ayant pu avoir des comportements répréhensibles, ayant publié des commentaires douteux sur Twitter ou Facebook.
Il faut maintenant des candidats qui lavent plus blanc. Idéalement, qui n’ont même jamais triché aux cartes.
BOMBE AU PLQ
Une des pires bombes qui peut leur exploser au visage c’est un candidat qui envoie une photo d’acte sexuel à une employée du gouvernement.
C’est pourtant ce qui est arrivé au Parti libéral du Québec avant l’élection de 2014.
Comment se fait-il que le pot aux roses ait été dévoilé hier seulement ?
La victime du geste imbécile de l’actuel député d’argenteuil Yves St-denis s’est manifestée en décembre dernier.
Il a fallu que Cogeco sorte l’affaire sur la place publique pour que les libéraux servent un ultimatum au député. Celui qui fait l’objet d’une enquête de l’assemblée nationale a préféré se retirer du caucus avant de subir l’humiliation d’une exclusion.
Pour les libéraux, c’est un troisième élu à faire face à des allégations de gestes déplacés de nature sexuelle, après Gerry Sklavounos et Pierre Paradis.