Gaspillage et négligence dans le dossier RENIR
L’opposition réagit à la suite de révélations du Journal
L’opposition crie au « gaspillage » et à la « négligence » parce que des pièces électroniques destinées aux services d’urgence québécois dorment dans les entrepôts du gouvernement depuis 10 ans.
Pas moins de 6819 des 29 264 équipements technologiques achetés en 2009 par le Centre de services partagés du Québec (CSPQ) étaient toujours scellés dans leurs emballages, révélait Le Journal hier matin, ce qui préoccupe « extrêmement » la Coalition avenir Québec et le Parti québécois.
« C’est du gaspillage. Ça, c’est clair », a critiqué le député de La Peltrie, Éric Caire.
Le CSPQ souligne avoir fait une économie d’échelle en se procurant une grande quantité de marchandise électronique, notamment des radios, à un plus faible prix il y a 10 ans. La CAQ réfute cet argument.
« Ce qui m’attriste encore plus, c’est quand on me dit : “Ç’a été acquis il y a 10 ans, mais ça ne sera pas désuet”, quand on sait à quelle vitesse les technologies évoluent », a fulminé le député de la CAQ.
De plus, cet entreposage prolongé a coûté environ 200 000 $ par an en raison des coûts du loyer, de la surveillance, de la sécurité et de la rémunération des deux commis d’entrepôt.
Cette facture s’ajoute aux 346 M$ investis jusqu’à présent dans ce controversé programme de radiocommunication, baptisé RENIR. À l’origine, RENIR devait être complété en 2008 et ne coûter « que » 144 M$.
Encore un flop qui prouve l’incapacité de gérer du CSPQ, indique la CAQ. « Je suis toujours un peu mystifié de voir la capacité, qui semble infinie, du CSPQ, à être associé à des fiascos et à de la mauvaise gestion. […] J’ai vraiment hâte que le président du Conseil du trésor mette minimalement cette organisation-là en tutelle », a relaté Éric Caire.
« INEXCUSABLE »
La députée péquiste Diane Lamarre soutient qu’il s’agit de « négligence » de la part du CSPQ et demande qu’une vérification soit faite en plus d’augmenter la surveillance de l’organisme.
« Comment peut-on retarder, de façon aussi prolongée, l’utilisation d’équipements, équipements qui, en plus, vont avoir une durée de vie parce que c’est des technologies informatiques ? Alors, c’est complètement inexcusable, inexplicable », a-t-elle souligné.