Une escorte assure avoir des révélations sur Trump et Moscou
PATTAYA | (AFP) Une escorte bélarusse jugée hier en Thaïlande a accusé Washington de tenter de la faire taire après ses menaces de révélations sur le rôle de la Russie dans les élections américaines.
« Nous avions tort, ce n’est pas l’état russe qui essaie de nous faire emprisonner, ce sont les Américains », a accusé devant la presse, en russe, Anastasia Vachoukevitch à la fin de l’audience, avant de monter dans une fourgonnette de police la ramenant en détention préventive.
« Pourquoi essaient-ils de nous empêcher de révéler les informations que nous détenons ? », a-t-elle ajouté.
Ces déclarations tranchent avec les déclarations des accusés à leur arrivée au tribunal hier matin, Alexandre Kirillov, meneur du groupe avec Anastasia Vachoukevitch, allant jusqu’à appeler Washington « à l’aide ».
ÉLITE POLITIQUE RUSSE
Anastasia Vachoukevitch, mannequin plus connue sous le pseudonyme de Nastia Rybka, a été arrêtée fin février avec un groupe de neuf autres étrangers qui organisaient des cours de « formation sexuelle » dans la station balnéaire de Pattaya.
Les accusations de la jeune femme ont attiré l’attention, car c’est une escorte de haut vol, ayant fréquenté l’élite politique russe, poursuivie en Russie pour avoir filmé Sergueï Prikhodko, vice-premier ministre russe, sur un yacht du milliardaire Oleg Deripaska. Cette vidéo était devenue virale après sa publication par l’opposant russe Alexeï Navalny.
Oleg Deripaska, qui a eu des liens avec l’ancien directeur de campagne de Donald Trump Paul Manafort, a nié toute relation avec Anastasia Vachoukevitch et Alexandre Kirillov, « gourou du sexe » à la tête du groupe arrêté en Thaïlande.
Au départ, il était reproché en Thaïlande à Anastasia Vachoukevitch et ses six collègues de travailler sans permis, mais ils doivent désormais aussi répondre des accusations de « prostitution » et « organisation criminelle ».
Hier, selon la défense, la première affaire, de travail illégal, a été rejetée. Une nouvelle audience est attendue concernant la deuxième affaire.