Une femme aspirée par le hublot d’un Boeing
Un moteur a explosé en vol et un hublot s’est brisé
PHILADELPHIE | (AFP) Une passagère d’un avion est décédée hier après que le hublot à côté d’elle eut brisé à la suite de l’explosion d’un moteur. Selon des témoins, elle a été partiellement aspirée à l’extérieur et des gens ont dû la retenir à l’intérieur de toutes leurs forces.
« La moitié supérieure de son torse sortait par la fenêtre, a affirmé au New York Times un passager, Max Kraidelman. Il y avait beaucoup de sang parce qu’elle a été touchée par une partie des débris du moteur après l’explosion. » La victime, identifiée comme étant Jennifer Riordan par plusieurs médias, serait restée de longues minutes à l’extérieur de l’avion avant que des hommes réussissent à la ramener à l’intérieur de peine et de misère. Elle était inconsciente et blessée gravement, selon des témoins.
ATTERRISSAGE D’URGENCE
Le Boeing 737, qui transportait 149 personnes, avait décollé de l’aéroport La Guardia, à New York, à destination de Dallas, avant d’atterrir en urgence vers 11 h 20 à Philadelphie, à environ 150 kilomètres au sud-ouest de son point de départ. L’accident est survenu environ 30 minutes après le décollage. Le site de suivi de vol Flightradar24 a estimé que le Boeing 737-700 est descendu de 31684 pieds à environ 10000 pieds en un peu plus de cinq minutes. « Nous pensons que des parties du moteur se sont détachées », a indiqué lors d’une conférence de presse Robert Sumwalt, président de l’organisme fédéral de la sécurité des transports (NTSB), qualifiant l’incident à ce stade de « défaillance de moteur ».
HUBLOT ENDOMMAGÉ
Le fuselage et un hublot de l’appareil ont été endommagés, a précisé dans un communiqué la Federal Aviation Administration (FAA), le régulateur aérien américain.
Les autorités ont indiqué qu’une personne, sans préciser son identité, était morte dans l’événement, et que sept avaient subi des blessures mineures.
« Il y a un problème avec notre avion, on dirait qu’on tombe. Atterrissage d’urgence », a écrit l’un des passagers, Marty Martinez, sur une vidéo publiée en direct sur Facebook, où on le voit lutter avec son masque à oxygène. D’autres passagers croyaient leur dernière heure venue.
« Comme la plupart des passagers, j’étais convaincu que j’allais mourir, a affirmé Matt Tranchin, 34 ans. C’est 25 minutes de peur soutenue que la fin est arrivée. »