L’histoire d’amour se poursuit
Papa Roach a cassé la baraque hier soir au Grand Théâtre
Il n’y a pas de doute, Québec adore Papa Roach et le public l’a démontré à nouveau, hier, lors du passage de la formation californienne dans la grande salle du Grand Théâtre de Québec.
Une histoire qui n’a jamais diminué depuis leur toute première visite à l’agora Port de Québec, le 22 août 2000. Le groupe originaire de Vacaville s’est toujours pointé, depuis, avec régularité, dans la Vieille Capitale.
Un concert de Papa Roach, c’est de l’énergie, beaucoup d’énergie, de la puissance, de l’intensité et le dynamisme du chanteur Jacoby Shaddix, qui se donne comme si sa vie en dépendait.
Avant le tomber du rideau, une voix préenregistrée demande aux spectateurs de déployer leurs doigts d’honneur et de scander Fuck Papa Roach.
La formation entame Crooked Teeth de leur dernier album. Les sonorités de batterie de Tony Palermo nous traversent le corps et soulèvent les cheveux des spectateurs qui sont tous debout et qui vont le rester jusqu’à la fin du concert. Les confortables sièges de la Salle Louis-fréchette, bien remplie pour l’occasion, n’auront pas beaucoup été usés lors de cette soirée métalhard rock.
Plusieurs spectateurs ont admis, lors de leur arrivée, qu’ils y mettaient les pieds pour la toute première fois ou que leur dernière visite remontait à une sortie scolaire lointaine.
Accompagné d’un guitariste-claviériste, le quatuor a interprété sept nouvelles chansons de Crooked Teeth et pigé dans son vaste répertoire, avec les... To Be Loved, Getting Away With Murder, My Medication, Broken Home, Between Angels and Insects, l’excellente Forever et, bien sûr, Last Resort, qui a conclu le concert.
UN ENDROIT UNIQUE
Après avoir signifié que le Québec était un endroit unique pour Papa Roach, le chanteur, en forme et incroyablement en voix, s’est emparé du téléphone intelligent d’un spectateur pour filmer le groupe sur scène durant American Dreams.
Il s’est ensuite installé à travers les spectateurs, dans les premières rangées du parterre, durant une reprise de Song 2, de Blur, qui a fait sauter la foule. Il a aussi rendu hommage à Chris Cornell et Chester Bennington, de Linkin Park, dont les morts se sont succédé en 2017.
Après une prestation d’escape The Fate, qui a lancé la soirée de belle façon, les Texans de Nothing More se sont démarqués avec une impressionnante prestation de métal syncopé, psychédélique, livrée avec énormément d’aplomb et d’intensité.
Le trio de San Antonio a un petit quelque chose. Le chanteur Jonny Hawkins est intéressant à regarder aller sur les planches. Il module sa voix à travers toutes sortes d’effets et on l’a vu, soulevé par une spectaculaire structure, à 14 pieds dans les airs, produire diverses sonorités.