Le Journal de Quebec

Québec doit retirer la subvention à Medreleaf, dit le PQ

- PATRICK BELLEROSE

Le Parti québécois demande au provincial de retirer la subvention de 84 000 $ accordée à Medreleaf, un fournisseu­r de la Société québécoise du cannabis, en raison de ses liens avec des paradis fiscaux.

« À la Commission des finances publiques, quand on a regardé le problème des paradis fiscaux, on a établi très clairement que les relations entre l’état et les entreprise­s présentes dans les paradis fiscaux devaient cesser », affirme le porte-parole péquiste en matière de finances, Nicolas Marceau.

Notre Bureau d’enquête révélait hier que Medreleaf est le seul fournisseu­r de la SQDC à avoir reçu une subvention de Québec, malgré son financemen­t provenant des paradis fiscaux.

CAS TYPE

« On recommanda­it que l’état arrête de subvention­ner des entreprise­s qui sont présentes dans les paradis fiscaux, et ici, on a un cas très clair », a souligné M. Marceau, lors d’une mêlée de presse.

Il rappelle qu’un des objectifs de la légalisati­on du cannabis est de faire disparaîtr­e le crime organisé de ce secteur, mais « on a là la démonstrat­ion que le crime organisé peut entrer par la porte d’en arrière ».

Notre Bureau d’enquête révélait également hier que le premier ministre Philippe Couillard et le président du conseil d’administra­tion de Medreleaf, Lloyd Mitchell Segal, ont été associés entre 2010 et 2012 au sein de la firme Persistenc­e Capital Partners, un fonds de capital d’investisse­ment privé. M. Segal considère même M. Couillard comme « un ami ».

COUILLARD S’EXPLIQUE

Mais la ministre de l’économie assure que Medreleaf n’a pas bénéficié d’un traitement de faveur.

« La demande est gérée par l’administra­tif, souligne Dominique Anglade. Ce sont des critères qui sont déjà établis et elle a répondu aux critères. »

À l’entrée de son caucus, hier matin, M. Couillard a nuancé la nature de sa relation avec M. Segal. « C’est quelqu’un avec qui j’ai travaillé, a-t-il affirmé. […] Ça fait des années que je n’ai pas parlé à ce monsieur. Jusqu’à hier, je ne connaissai­s même pas l’existence de cette entreprise. »

– Avec l’agence QMI

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