Un projet de loi contre les « robots scalpers »
Les habitués des sites de rachat de billets seront mieux protégés et le gouvernement Couillard va serrer la vis aux scalpers qui utilisent des robots pour effectuer des achats de masse.
« Avec ce projet de loi, nous venons mieux encadrer la revente des billets afin de protéger les consommateurs et par le fait même de protéger nos auteurs, nos producteurs et nos artistes », a lancé la ministre responsable de la protection des consommateurs, Lise Thériault, hier.
DEUX ASPECTS
Si elle est adoptée, cette pièce législative agira sur deux aspects de la vente de billets par des revendeurs.
Premièrement, de nouvelles règles viennent interdire l’utilisation des logiciels « robots » qui leur permettent d’acquérir un grand nombre de billets très rapidement.
Québec compte sur la participation des producteurs de spectacles, qui devront faire une dénonciation pour déclencher une enquête.
« Ces robots sont détectables, particulièrement pour les gens qui les mettent en vente, que ce soit le Centre Vidéotron ou d’autres organismes. Normalement, quand tu mets tes billets en vente, tu es capable de voir qui les a achetés, surtout quand tu fais des achats de masse. C’est ça qu’on vient interdire », a indiqué Mme Thériault.
Les fautifs feront face à des amendes de 2000 $ à 100 000 $.
NULLIFIER UNE TRANSACTION
Deuxièmement, Québec va aussi permettre aux consommateurs qui se procurent un billet sur des sites de revente de demander à leur fournisseur de carte de crédit de nullifier une transaction, même à plusieurs mois d’intervalle, si le spectacle est annulé ou si le billet est frauduleux.
Si la loi est adoptée, les revendeurs devront informer l’acheteur que le prix payé pour le billet acheté en revente lui sera remboursé si l’événement auquel le billet donne accès est annulé ou s’il ne correspond pas à la publicité ou à la représentation faite lors de la revente.
Le Centre Vidéotron a réagi à la nouvelle et « condamne la revente et la vente spéculative et salue chacune des initiatives pour les contrer ».
« Nous souhaitons que les vrais fans aient accès à des billets pour les spectacles de leurs artistes favoris au juste prix », a écrit l’entreprise. Evenko n’a pas répondu aux questions du Journal.