Un avertisseur sonore quand la benne est relevée
Plus de 25 000 camions de chargement devront se conformer
Québec exigera désormais que les camions de chargement soient dotés d’un avertisseur sonore quand leur benne est relevée, en plus d’un témoin lumineux, afin d’éviter un accident comme celui survenu sur l’autoroute 40 au début du mois.
Le 4 avril dernier, la benne relevée d’un camion a heurté violemment une passerelle piétonnière surplombant l’autoroute 40 à Repentigny.
L’obligation d’inclure un avertisseur sonore, en plus d’un témoin lumineux, dans les cabines des camions a été ajoutée mardi à la réforme du Code de la sécurité routière, grâce à un amendement adopté à la dernière minute.
Avant le dépôt de la première mouture du nouveau Code de la sécurité routière, l’industrie du camionnage avait indiqué une préférence pour un témoin rouge clignotant, a expliqué le ministre des Transports, André Fortin, hier.
« Mais à la lueur de l’accident des dernières semaines, on a eu des discussions avec l’industrie », a-t-il précisé.
L’association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) ne ferme pas la porte à l’obligation de posséder un avertisseur sonore, mais en apportant quelques bémols.
« Nous ne connaissons pas les coûts pour ajouter un tel avertisseur, mais on sait que ça serait très dispendieux puisqu’on devrait jouer dans le système électronique du camion », fait valoir Gaétan Légaré, directeur général de L’ANCAI.
Selon lui, une aide financière devrait être envisagée pour les camionneurs afin de permettre l’installation. Il estime à plus de 25 000 le nombre de camions qui devraient être modifiés pour respecter la réglementation. Ils auront environ un an pour se conformer.
« Sinon, au minimum, tous les camions devraient s’équiper d’un voyant lumineux impossible à manquer et seuls les nouveaux devraient avoir l’alarme », soutient M. Légaré.
LA VITESSE
Reste au gouvernement à statuer à quelle vitesse l’avertisseur sonore sera déclenché, puisque les camions doivent parfois avancer lentement avec la benne relevée lors d’un déchargement. L’ANCAI propose que l’alarme se fasse entendre après avoir dépassé les 15 à 20 km/h.
De son côté, l’entreprise impliquée dans l’accident à Repentigny se réjouit de cette obligation. « Il n’y avait plus aucun risque à prendre », s’exclame Sylvain Chayer, copropriétaire et président de Céréalex.