Le coroner conclut à une mort accidentelle
Chute mortelle d’une résidente du CHSLD Christ-roi Le coroner pointe du doigt le matelas pneumatique utilisé dans le lit d’une résidente du CHSLD ChristRoi, à Québec, pour expliquer sa chute mortelle, en mars 2017.
Le 19 mars 2017, le corps inanimé de Jeannine Bouchard, 85 ans, a été retrouvé au sol près de son lit, vers 23 h 20. Son décès a été constaté quelques heures plus tard par l’ancien médecin de l’établissement.
Dans son rapport rendu public hier, le coroner Luc Malouin conclut que Mme Bouchard est morte de façon accidentelle après avoir chuté de son lit dans son sommeil « malgré le fait que les ridelles de son lit étaient remontées ».
Il met notamment en cause le matelas pneumatique qui était installé sur son matelas régulier pour ses problèmes de santé. « Les ridelles de son lit, bien que relevées au moment de sa chute, n’ont pu la retenir à cause de l’ajout de ce matelas gonflable », peut-on lire.
SA FILLE DANS L’INCOMPRÉHENSION
Pour la fille de Mme Bouchard, cette conclusion du coroner est « très surprenante », d’autant plus que sa mère était alitée et ne bougeait plus depuis près de deux ans.
Selon nos informations, la dame ne quittait pas son lit et recevait des soins de confort toutes les deux heures pour la changer de position.
« Elle restait toujours dans la même position qu’on l’avait mise. Ce serait impossible qu’elle se soit jetée de l’autre bord dans son sommeil », a désapprouvé Micheline Thibault, lorsque jointe par Le Journal.
Mme Thibault indique par ailleurs que c’est en raison de ses plaies de lit que Mme Bouchard avait un matelas pneumatique.
CONCLUSIONS
En conclusion de son rapport, le coroner confirme avoir reçu l’assurance que « la direction responsable de l’équipement au centre hospitalier doit dorénavant s’assurer que le matériel utilisé dans les lits des résidences réponde aux standards de sécurité nécessaires dans l’établissement ».
De son côté, le CIUSSS de la Capitale-Nationale affirme « s’être assuré que le matériel a été utilisé de façon conforme, selon les indications du fabricant du matelas, et selon les meilleures pratiques des ergothérapeutes », a mentionné la porte-parole Karine Primard.