Une présumée victime de Gerry Sklavounos défend le PLQ
Une jeune femme qui affirme avoir été harcelée sexuellement par le député libéral Gerry Sklavounos est sortie de son anonymat hier, sur les réseaux sociaux, pour défendre la gestion de son dossier par le Parti libéral du Québec.
Elle dit vouloir « rectifier les faits » après que la CAQ eut critiqué le PLQ pour sa gestion du cas du député Yves Saint-denis.
Malgré l’envoi d’une photo sexuellement explicite à une employée en 2014, ce dernier a pu demeurer au sein du caucus libéral grâce à un cover-up, estime le parti d’opposition.
TOUJOURS PAREIL
La députée Geneviève Guilbault a tracé un parallèle hier avec les cas de deux autres députés exclus du caucus libéral pour des raisons d’inconduite sexuelle, soit Gerry Sklavounos et Pierre Paradis.
« C’est toujours la même chose : il y a un scandale sexuel, il y a une tentative de cover-up par le Parti libéral [du Québec] et ça finit par sortir dans les médias », a affirmé la députée de Louis-hébert.
Le Parti libéral du Québec aurait été avisé dès 2014, selon le quotidien La Presse, du fait qu’yves St-denis avait envoyé à une employée une photo sur laquelle on aperçoit un homme recevant une fellation. Le député d’argenteuil s’est lui-même exclu du caucus cette semaine, après que le cas de cette photo eut été rapporté par les médias.
« RECTIFIER LES FAITS »
Or, la présumée victime de Sklavounos, qu’on ne peut nommer puisqu’elle était mineure au moment des faits allégués, il y a trois ans, a plutôt salué la prise en charge de son dossier par le PLQ.
TVA Nouvelles avait déjà rapporté l’existence d’allégations sexuelles contre le député Sklavounos de la part d’une mineure en novembre dernier, sans qu’on connaisse l’identité de la présumée victime.
« Comme bien d’entre vous s’en sont douté à ce moment, sans confirmation de la chose, cette jeune femme, c’était bien moi », débute son message écrit sur Facebook.
« Aucune tentative de cover-up, comme elles aiment si bien le crier haut et fort, n’a été effectuée dans mon cas. Au contraire, j’ai été accompagnée tout au long du processus de dénonciation. J’ai été encouragée à porter plainte, à en parler à des professionnels », affirme-t-elle en ajoutant que personne ne lui avait demandé d’écrire ce texte.
Gerry Sklavounos a été exclu du caucus libéral en octobre 2016 après qu’une jeune femme, Alice Paquet, eut affirmé avoir été victime d’agression sexuelle de la part du député.