Des magasins de pot dans les centres commerciaux
La Société québécoise du cannabis (SQC) dit étudier plusieurs scénarios
La Société québécoise du cannabis (SQC) n’écarte pas l’idée d’ouvrir des magasins dans des centres commerciaux.
« Toutes les options sont actuellement sur la table », a indiqué au Journal un porte-parole de la Société des alcools du Québec (SAQ), Mathieu Gaudreault.
La SQC, filiale de la SAQ, dit étudier plusieurs scénarios dans le but d’ouvrir 20 magasins dédiés à la vente de cannabis au Québec dès le jour 1 de sa légalisation à des fins récréatives au pays.
La SQC dit n’avoir pas l’intention de baser sa stratégie d’implantation principalement sur l’achalandage potentiel.
« De nombreux facteurs restent à établir afin de pouvoir décider de la localisation des succursales », a fait valoir le porte-parole de la SAQ.
Or, à Montréal, certains secteurs seraient actuellement privilégiés par la SQC, dont ceux très achalandés des stations de métro BERRI-UQAM, Jean-talon et Radisson.
Selon le plan de match de la SQC, l’ouverture de 20 autres magasins est également prévue quelques mois suivant la légalisation du cannabis.
DE 150 À 200 SUCCURSALES
D’ici trois ans, la SQC espère que le nombre de magasins de cannabis sous sa responsabilité atteindra les 150 à 200 succursales en sol québécois.
Dans le projet de loi 157 à l’étude ces jours-ci en commissions parlementaires à Québec, on précise que les magasins de cannabis de la SQC ne devront pas être situés près de lieux fréquentés par des mineurs (écoles, garderies, etc.) et des clientèles vulnérables.
Aucune restriction ne concerne toutefois l’ouverture de magasins dans des centres commerciaux dits ouverts et fermés.
DES PROPRIÉTAIRES PRUDENTS
Plusieurs propriétaires de centres commerciaux contactés par Le Journal indiquent avoir déjà reçu des demandes pour louer des locaux à la SQC.
« Nous sommes à faire l’analyse de ce type de demande. Toutefois, ce type de commerce évoluera dans le temps. Un peu comme ce fut le cas pour les SAQ et la vente d’alcool à l’époque », a souligné la porte-parole de Cominar, Caroline Lacroix.
Cominar détient de nombreux centres commerciaux au Québec avec plus d’une centaine d’immeubles à vocation commerciale.
Chez Ivanhoé Cambridge, bras immobilier de la Caisse de dépôt, on dit suivre le dossier avec intérêt. « Nous suivons l’évolution du projet de loi », a dit le porte-parole d’ivanhoé Cambridge, Sébastien Théberge.