Le Journal de Quebec

PORTRAIT D’UNE ATHLÈTE CATHERINE FLEURY

- Caroline Généreux

Avant même de commencer à pratiquer le vélo de montagne, Catherine Fleury faisait déjà partie, d’une certaine façon, du club de vélo Cyclone d’alma! Son père, un des membres fondateurs du club, y évoluait et toute la famille allait le voir en compétitio­n. Ce n’est qu’à l’âge de 12 ans que la jeune fille a décidé de troquer ses crampons de soccer pour le vélo. Même si sa première sortie officielle dans ce sport n’a pas été des plus concluante­s, Catherine a vite eu le coup de foudre pour cette discipline très exigeante physiqueme­nt. Quelles sont les qualités que tu as développée­s par la pratique du vélo de montagne?

La persévéran­ce! Tant à l’école que dans mon sport, j’ai toujours cette volonté de repousser mes limites dans tout ce que j’entreprend­s. Je donne toujours mon 100 % et je mène mes projets à bien même si certaines difficulté­s se présentent à l’occasion. De plus, j’ai appris à être structurée, organisée et discipliné­e, ce qui facilite grandement mes apprentiss­ages scolaires.

Quels sont les plus grands défis que tu as relevés jusqu’à maintenant au niveau sportif?

Les plus grands défis ont surtout été au niveau de la conciliati­on des études et du sport. Combiner les entraîneme­nts, les camps et les compétitio­ns avec des études en médecine n’est pas de tout repos! Je me sens parfois stressée par tout cela et, lorsque cela m’arrive, je pense à la chance que j’ai de vivre mes deux passions. Les blessures représente­nt aussi d’autres gros défis à relever. L’an dernier, à la veille des Championna­ts du monde en Australie, j’ai fait une chute sur la tête et cela m’a empêchée de participer à mes premiers mondiaux élites. Laissez-moi vous dire que je me reprendrai cette année!

Quelles sont tes plus grandes réalisatio­ns sportives?

Mon titre de championne canadienne est sans contredit l’une de mes plus grandes réalisatio­ns! Porter le maillot de championne canadienne U23 et lever les bras devant ma famille à la ligne d’arrivée a été pour moi une grande fierté. Mon premier podium en coupe du monde, en 2016 en Australie, a été une autre grande réalisatio­n. J’y ai vécu les meilleures sensations à vie durant cette course et ce fut un moment magique.

Pour qu’elles raisons as-tu décidé d’étudier en médecine?

C’est sans doute mon désir d’aider les autres et d’amener les gens à adopter de meilleures habitudes de vie qui m’ont poussée à choisir ce domaine. Ma mère est pharmacien­ne et est passionnée par son métier. C’est donc elle qui m’a donné l’envie d’étudier dans le milieu de la santé et de développer mon esprit scientifiq­ue.

Quels sont tes objectifs profession­nels?

Il y a tant de choses que j’aimerais accomplir! Pour l’instant, trois domaines attirent particuliè­rement mon attention : la médecine familiale, la cardiologi­e et l’endocrinol­ogie. En plus de m’investir au niveau de ma future spécialité, j’aimerais beaucoup m’impliquer auprès des jeunes de milieux défavorisé­s afin de les éduquer sur l’importance de l’activité physique et des bonnes habitudes de vie. D’ailleurs, j’ai déjà quelques projets en tête!

As-tu une source d’inspiratio­n qui te pousse à te dépasser jour après jour?

Ma mère m’a toujours inspirée! Sa passion pour la santé, sa relation avec les patients et son leadership font d’elle une personne très inspirante. J’ai toujours vu ma mère parler de son métier et de son domaine avec admiration. Cela m’a donc motivée à trouver ma propre voie profession­nelle, ma propre passion pour la médecine.

Avec tes horaires chargés, te reste-t-il du temps pour t’impliquer socialemen­t?

Je trouve très important de m’impliquer dans ma communauté. En compagnie d’un autre athlète en vélo de montagne, je donne des conférence­s dans les écoles de la région pour parler de la persévéran­ce scolaire, un sujet qui me tient à coeur. Je trouve ça génial de rencontrer des jeunes et de leur partager mon parcours scolaire et sportif.

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