Le Journal de Quebec

Le PLQ affirme ne pas avoir été avisé en 2014

- PATRICK BELLEROSE

Le Parti libéral du Québec (PLQ) soutient ne pas avoir été avisé en 2014 des agissement­s du député Yves St-denis, selon le premier ministre Philippe Couillard.

« Ce qu’on m’a dit, c’est qu’en 2014 la situation n’a pas été divulguée, comme certains l’ont mentionné. C’est ce qui est mentionné au parti », assure le chef libéral.

Philippe Couillard a demandé des « vérificati­ons » au PLQ la semaine dernière, après que Cogeco Nouvelles eut révélé qu’yves St-denis, alors candidat libéral, avait envoyé à une employée politique, en 2014, une photo montrant un homme recevant une fellation.

Yves St-denis a reconnu les faits, mais assure qu’il s’agissait d’une capture d’écran d’un film pornograph­ique. Le député a quitté le caucus libéral depuis.

« VERSIONS CONTRADICT­OIRES »

La semaine dernière, le quotidien La Presse affirmait que l’employée en question a avisé la direction du PLQ dès 2014, peu après l’élection du gouverneme­nt Couillard. « Il y a des versions contradict­oires », reconnaît Philippe Couillard. Son gouverneme­nt soutient avoir plutôt été avisé le 1er décembre dernier.

Le chef libéral ajoute que « lorsque la personne est revenue, à la fin de l’année 2017, le processus de l’assemblée nationale a été mis en place ». « Et je tiens à dire que ce processus fonctionne très bien », dit-il.

AUTRE VICTIME

Par ailleurs, une autre victime alléguée affirme avoir porté plainte à la Sûreté du Québec mardi dernier pour dénoncer les gestes d’yves St-denis.

Marjorie Bourbeau, une ex-conseillèr­e de la municipali­té de Saint-adolphe-d’howard, allègue que le député a insisté pour venir dormir chez elle après une soirée bien arrosée. Alors qu’il devait dormir dans une autre pièce, Yves St-denis serait entré dans sa chambre, où il l’aurait embrassé sur le visage contre son gré, en plus de lui caresser les cheveux.

« C’est une forme d’agression de se faire embrasser de force, dit Marjorie Boudreau. Il n’a pas été agressif ni violent, mais il a été très, très insistant. »

Malgré ce nouveau développem­ent, le premier ministre a refusé d’inviter l’ex-député libéral devenu indépendan­t à démissionn­er. « M. St-denis n’est plus membre de notre caucus, c’est à lui de prendre sa décision. C’est un député indépendan­t, vous lui demanderez », at-il lancé.

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YVES ST-DENIS Député

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