Le PQ craint pour l’investissement dans la C Series
Le Parti québécois craint que la valeur de l’investissement du Québec dans la C Series soit en train de fondre comme neige au soleil, ce que nie fermement la ministre de l’économie, Dominique Anglade.
Malgré l’insistance de l’opposition officielle, lors des crédits budgétaires, la ministre Anglade a répété qu’il faudra attendre un rapport de la vérificatrice générale, en juin, pour savoir combien vaut maintenant le placement d’un milliard de dollars américains effectué par Investissement Québec à l’automne 2016.
Mécontent des réponses données par sa vis-à-vis, le député de Sanguinet Alain Therrien est allé piger dans le rapport annuel de Bombardier, qui évalue à 4,15 G$ la valeur actuelle du programme C Series.
Considérant que le Québec détient 18,9 % de cette somme, depuis qu’airbus est dans le portrait, M. Therrien estime que la part du Québec ne représenterait plus que 784 M$. « Une perte sèche de 216 millions de dollars US », a-t-il déploré.
« DES FAUSSETÉS »
« Les chiffres que regarde l’opposition, ce sont les actifs qui sont identifiés dans les états financiers de Bombardier [au 31 décembre 2017]. Les actifs, ce n’est pas la valeur [marchande] d’un placement, ça n’a rien à voir », s’est défendue Mme Anglade, en accusant le député de Sanguinet de dire des faussetés.
La transaction avec Airbus n’étant pas encore complétée, la part actuelle du Québec, au 31 mars dernier, était encore évaluée à 32 %, a expliqué Mme Anglade. « 4 150 000 000 $ multiplié par 32 % […] je vous le donne en mille, ça donne 1,3 milliard $ », a-t-elle exposé.
En date du 31 décembre 2017, la part du Québec se situait toutefois à 37 %, selon ce qu’il a été possible d’apprendre.