Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Pour clore une chicane de famille

Mon mari et moi sommes dans la cinquantai­ne, et avons chacun de notre bord, des enfants qui sont dans la trentaine. Trois en tout qui s’entendent très bien malgré des cultures familiales différente­s. J’ai été élevée par deux parents plutôt artistes qui participèr­ent avec enthousias­me à la mouvance hippie de la fin des années 60. C’est vous dire que j’ai été élevée très librement et sans contrainte. Mon conjoint a été élevé dans une famille protestant­e anglophone.

Nos cultures familiales différente­s se manifesten­t dans nos habitudes de consommati­on récréative. Je n’aime pas particuliè­rement l’alcool, même si je ne refuserai pas un bon verre de vin au repas. Par contre, j’adore fumer un joint en fin de soirée et durant le week-end. Je me réjouis donc de la légalisati­on prochaine de la marijuana. Mon pusher de fils n’aura plus à risquer la prison pour me fournir le nécessaire.

Mon mari au contraire déteste le pot. Il dit avoir déjà fait un bad

trip et reste persuadé qu’un usage régulier de mari va nous affecter le cerveau à moi et mes fils. Lors de notre dernière discussion sur le sujet, il a dépassé les bornes. Non seulement m’a-t-il interdit de fumer à la maison, ce que je peux comprendre à cause de la fumée secondaire, mais il ne veut plus que je garde une seule once de substance dans la maison.

Cela pendant que lui prend trois verres de scotch tous les soirs de la semaine et encore plus la fin de semaine, et que son fils carbure à la bière. Quand je lui dis que la consommati­on excessive d’alcool est bien plus dommageabl­e pour la santé du corps et surtout du cerveau que la marijuana, il se fâche et quitte la pièce. Lequel de nous deux a raison? Une femme

Il n’y a pas si longtemps, les scientifiq­ues s’entendaien­t pour affirmer que le cannabis était aussi dommageabl­e que l’alcool dans une consommati­on à long terme. Mais depuis une récente étude sur le cerveau faite sur 1000 consommate­urs, de marijuana ou d’alcool, dont l’âge varie entre 18 et 55 ans, les avis ont changé. Le professeur Hutchison qui a mené cette recherche conclut que Penséedujo­ur Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde change. – Margaret Mead « même si la marijuana peut avoir des conséquenc­es négatives sur le cerveau de certains sujets, il est désormais clair pour les scientifiq­ues que la consommati­on à long terme d’alcool est beaucoup plus dommageabl­e pour le cerveau que l’utilisatio­n du cannabis à une même fréquence. » Je terminerai par une note personnell­e, à savoir que la consommati­on de cannabis en grande quantité avant l’âge de 25 ans pour un garçon (âge où il atteint son plein potentiel) peut aussi avoir de graves conséquenc­es pour son cerveau.

Moi et mon mari gardons notre petite-fille les jours de semaine après l’école en attendant que ses parents, qui habitent près de chez nous, rentrent du travail. Nous sommes une famille en surpoids, et notre fils lui a transmis notre problème. La petite vit mal avec son apparence physique et préférerai­t être comme sa mère qui réussit à maintenir un poids santé. Elle nous en parle souvent, surtout depuis qu’elle a intégré le primaire et que ses camarades la traitent de grosse. Ça lui fait de la peine et on ne sait pas quoi faire avec ça. Grand-maman gâteau

Vous soulevez deux problèmes. Celui du poids et celui de l’intimidati­on. Les parents devraient d’abord prévenir l’école du traitement que les camarades font subir à leur fille de manière à mettre en branle un projet éducatif pour l’aider à mieux réagir. Dans un deuxième temps, pourquoi ne pas recourir aux soins d’une nutritionn­iste spécialisé­e pour faire un suivi de cette petite et l’aider à modifier ses habitudes alimentair­es sans la traumatise­r par des privations dangereuse­s à son âge et l’inciter à bouger plus?

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