Kingsbury et Boutin partent favoris
Les deux athlètes sont en nomination au 45e Gala Sportsquébec qui se tiendra le 10 mai
MONTRÉAL | Avec leurs coups d’éclat aux Jeux olympiques de Pyeongchang, le skieur acrobatique Mikaël Kingsbury et la patineuse de vitesse Kim Boutin se désignent favoris pour remporter le titre d’athlète de l’année au niveau international lors du 45e gala de Sportsquébec, le jeudi 10 mai, à Laval.
Ça devient redondant de voir Kingsbury comme gagnant probable d’un Maurice, lui qui pourrait en aligner un sixième de suite dans son armoire de collections. Sa médaille d’or au concours olympique des bosses sans lendemain pourrait lui valoir une préférence de la part du comité de sélection, qui doit trancher avec le patineur de vitesse Samuel Girard, champion olympique au 1000 m, et le fondeur Alex Harvey, champion du monde à l’épreuve de 50 km.
UN TRIPLÉ CONVAINCANT POUR BOUTIN
« J’ai tellement de respect pour ce que font Alex et Sam, mais le fait que j’ai gagné dans un sport qui ne compte qu’un seul événement (aux Jeux olympiques), peut-être que ça peut m’aider. C’est gros d’avoir réussi. Mais que je gagne ou non, dès que tu as ton nom aux côtés de ces athlètes, ce n’est pas gênant. Ce n’est pas n’importe qui ! », a commenté l’auteur de 12 victoires en 13 départs en Coupes du monde, seul finaliste au niveau international présent au dévoilement des nominés, hier, à Montréal.
Cette dérogation d’ajouter les performances aux Jeux à celles de l’année 2017 procure à Kim Boutin un palmarès convaincant aux yeux du jury. Médaillée d’argent au 1000 m et de bronze aux 500 m et 1500 m, la patineuse originaire de Sherbrooke possède de bons arguments devant la planchiste Laurie Blouin, vice-championne olympique à l’épreuve de slopestyle, et la skieuse spécialiste des bosses, Justine Dufour-lapointe, aussi deuxième à Pyeongchang.
« Il faut quand même tenir compte des résultats qu’un athlète a obtenus durant l’ensemble de sa saison, mais il reste qu’un résultat olympique demeure le plus important dans une année et même dans une carrière », résume Jean Gosselin, l’un des huit membres du comité de sélection.
KINGSBURY : « PRESTIGIEUX »
Les fédérations sportives du Québec avaient soumis 210 candidatures, et le jury a retenu un total de 57 finalistes dans les 19 catégories. Même si son règne devait s’arrêter à cinq Maurice, Mikaël Kingsbury salue cet exercice annuel de valoriser les performances des athlètes et autres acteurs du Québec sportif.
« Juste le nom, qui s’appelle Maurice en l’honneur de Maurice Richard, ça rend ce trophée prestigieux. On ne skie pas ou on ne fait pas un sport pour gagner un Maurice, mais on l’accepte comme une reconnaissance de la part du Québec. Ça permet de rappeler qu’on est bon dans plusieurs sports au Québec. La liste des nominés pourrait être bien plus longue », estime l’un des ambassadeurs les plus en vue de la cause sportive.