Accusé de menaces contre les Juifs, les Noirs et les femmes enceintes
SAGUENAY | Un homme muni d’une arme tronçonnée est accusé d’avoir menacé via Facebook de tuer des Juifs, des Noirs, des femmes enceintes et des policiers. Selon son père, il s’agit d’une « mauvaise farce ».
Jeff Simard-gagnon, 27 ans, aurait rédigé ses menaces mardi soir sur une page privée sur Facebook. Un internaute de Québec, membre de ce groupe, aurait eu si peur qu’il a immédiatement contacté les policiers du Service de police de Québec, qui ont à leur tour averti les policiers de Saguenay, qui ont arrêté l’homme à son domicile de Chicoutimi, à Saguenay.
Simard-gagnon a comparu devant un juge hier et fait face à huit chefs d’accusation, dont quatre pour menaces de mort et trois en lien avec la possession de son arme prohibée.
« Il n’y a rien de sérieux là-dedans. C’est peut-être un petit peu trop de boisson qui explique ses propos. Ce n’est pas son profil du tout. S’il était dangereux, ça fait longtemps que je serais intervenu. C’était une mauvaise farce et il l’a appris à ses dépens », confesse le père de l’accusé, Rémi Gagnon.
FUSIL TRONÇONNÉ
Lors de l’arrestation de Jeff Simard-gagnon, les policiers auraient tout de même saisi un fusil de calibre .12 tronçonné, mais pas de munitions.
« L’arme saisie est exactement celle qu’il mentionnait dans son message », confirme le porte-parole de la police de Saguenay, Bruno Cormier.
Le père de l’accusé a indiqué que cette arme serait probablement un fusil légué par le grand-père de ce dernier.
Le jeune homme avait un seul antécédent judiciaire, alors qu’il lui était interdit de posséder une arme en plus d’être sous le coup d’une ordonnance de garder la paix pour une affaire de conduite avec capacités affaiblies remontant à 2016.
PAS MENAÇANT
Des voisins interrogés par Le Journal hier ont mentionné ne jamais avoir remarqué de comportements inquiétants de la part du jeune homme qui travaille comme laveur de vitres à Saguenay.
Le concierge qui s’occupe de l’immeuble de l’accusé et qui a requis l’anonymat affirme qu’il n’a jamais senti « de menaces » chez Simard-gagnon.
L’accusé demeure détenu et reviendra en cour demain au palais de justice de Chicoutimi pour tenter de recouvrer sa liberté en attendant son procès.