La mixité des usages commercial/résidentiel à l’étude
Québec sollicite un rapport sur la possibilité de cohabitation entre les galeries marchandes et les habitations
Pendant que les marchands au détail subissent de plus en plus la concurrence d’internet, la Ville de Québec se demande si elle devrait permettre de jumeler des habitations aux centres commerciaux.
La municipalité a lancé cette semaine un appel d’offres pour obtenir un diagnostic de l’état de santé de ses grandes surfaces. Elle tente de connaître « leur risque de dévitalisation et leur opportunité de déve- loppement », y lit-on.
La Ville cible quatre « cas types » : les Galeries de la Capitale, Les Galeries de la Canardière, les Galeries Charlesbourg et Les Halles Fleur de Lys. Les soumissions doivent être reçues d’ici le 10 mai. L’entreprise sélectionnée devra ensuite produire un rapport pour octobre 2018.
MUTATION EN COURS
Jonatan Julien, vice-président du comité exécutif, a expliqué que la Ville de Québec veut être « proactive » dans un contexte de « mutation » du commerce de détail. « Est-ce qu’on doit voir poindre des parties résidentielles qui viendraient s’incorporer aux centres commerciaux ? Est-ce qu’on devrait ajouter des bureaux ? Des hôtels ? Des résidences pour personnes âgées autonomes aux étages supérieurs ? Ou est-ce qu’on doit maintenir la vocation purement commerciale ? » s’est-il interrogé.
Ce dernier prévient que la « mixité des usages » sera une des avenues étudiées, mais que rien ne dit pour le moment que ce sera la solution préconisée dans le rapport final. La Ville ne ferme cependant pas la porte à changer des règlements de zonage si cela lui est recommandé, a ajouté M. Julien.
L’étude doit également dresser un inventaire du développement et de la densification des grandes surfaces commerciales en Amérique du Nord et plus spécifiquement au Québec.
L’appel d’offres est lancé dans la foulée du Plan commerce 2017-2020 dévoilé l’automne dernier par la Ville de Québec. « Ce plan est rattaché à des investissements de plus de 7,9 M$ sur trois ans pour dynamiser le commerce de détail », avait indiqué le maire Labeaume à l’époque.