Le Journal de Quebec

La CAQ est « à l’extrême droite », prévient Philippe Couillard

- PATRICK BELLEROSE

En tête dans les sondages, le parti de François Legault propose une « droite dure », estime le premier ministre.

« Ils se situent à l’extrême droite, à la droite dure du spectre politique du Québec, a lancé le premier ministre Philippe Couillard lors d’un échange avec le chef caquiste François Legault durant l’étude des crédits. Qu’ils disent à la population : voilà où nous sommes. Voilà ce que nous allons proposer. Voilà le genre de société que nous voulons proposer au Québec. »

Quelques minutes plus tôt, François Legault avait demandé à Philippe Couillard comment celui-ci « peut se montrer la face au Saguenay–lac-saint-jean » quand les citoyens de la région paient 700 $ annuelleme­nt en taxes scolaires, contre 200 $ dans les Laurentide­s.

CANDIDAT CONTROVERS­É

Philippe Couillard a répliqué en soulignant que la CAQ a récemment recruté l’ex-directeur de la recherche à l’institut économique de Montréal, Youri Chassin, pour être candidat dans Saint-jérôme aux prochaines élections. Ce dernier s’est fréquemmen­t prononcé en faveur de la privatisat­ion de services publics.

Les gens du Saguenay–lacSaint-jean ne veulent pas de cette « droite dure » proposée par la CAQ, estime Philippe Couillard. « […] Est-ce qu’il pense vraiment que mes voisins producteur­s laitiers vont lui faire confiance pour défendre la gestion de l’offre, alors qu’il vient de recruter un adversaire très éloquent de la gestion de l’offre, quelqu’un qui a dit qu’il fallait l’abolir? » a-t-il demandé à l’intention de François Legault. Philippe Couillard a ajouté que « la Coalition avenir Québec n’apporte aucun horizon d’espoir pour les régions ni pour les services publics ».

« CAMPAGNE DE PEUR »

Pour sa part, François Legault a qualifié les propos de Philippe Couillard de « campagne de peur », tout en rappelant que son parti propose le rehausseme­nt de certains services publics, dont la maternelle quatre ans pour tous les enfants et l’ajout de cinq heures par semaine à l’horaire des écoles secondaire­s.

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