Une victime commençait à peine un nouvel emploi
Une collecte de fonds organisée pour son fils
Une mère monoparentale qui en était à sa première journée de travail dans une école est au nombre des victimes qui ont perdu la vie lors de l’attaque au camion-bélier survenue lundi sur la rue Yonge à Toronto.
Renuka Amarasinghe travaillait depuis quelques heures à l’école Earl-haig, a fait savoir le directeur à l’éducation de la Toronto District School Board (TDSB), John Molloy, sur les réseaux sociaux.
Employée de la commission scolaire depuis 2015, elle était conseillère en nutrition dans différents établissements de la TDSB, où elle était très appréciée.
LA COMMUNAUTÉ SE MOBILISE
Outre ses collègues, Renuka Amarasinghe, décrite comme une personne « gentille » et « généreuse envers la société », laisse dans le deuil son fils de 7 ans.
Le Lotus Youth Concil, un organisme communautaire qui oeuvre auprès de la communauté sud-asiatique de Toronto, en partenariat avec le temple bouddhiste que Mme Amarasinghe fréquentait, sollicite la population pour venir en aide au jeune garçon.
« Nous nous assurerons que l’argent amassé servira à payer les frais de la vie courante et à ouvrir un fonds pour ses études », peut-on lire dans la description de la campagne publiée sur l’application de sociofinancement Gofundme. Une partie servira à payer les frais de funérailles.
Hier en soirée, soit à peine quelques heures après son lancement, plus de 145 000 $ avaient été amassés. L’objectif est de 150 000 $.
UNE NONAGÉNAIRE EST MORTE
Betty Forsyth, 94 ans, revenait de sa promenade quotidienne quand elle a été, elle aussi, happée mortellement par Alek Minassian.
Depuis 20 ans, elle habitait la même maison pour personnes âgées, située à quelques coins de rue de l’endroit où a eu lieu la tragédie. Les noms de Betty Forsyth et Renuka Amarasinghe s’ajoutent à ceux de Munir Al-najjar, Dorothy Sewell, Chul Min Kang et Anne Marie D’amico.
MYSTÉRIEUX MESSAGE
Dans son message Facebook appelant à une « rébellion incel » (un mouvement misogyne) publié tout juste avant qu’il passe à l’acte, Alek Minassian avait écrit l’inscription énigmatique C23249161.
Le journal Toronto Star a confirmé qu’il s’agissait du numéro de service militaire qui lui avait été attribué lors de son court passage dans les Forces armées canadiennes. Bien que Facebook avait confirmé au Journal que le message avait été publié sur le profil de Minassian, cette information vient enlever les doutes qu’une autre personne aurait pu écrire le message à sa place.