Le Journal de Quebec

Le PLQ évoque un possible cafouillag­e

- PATRICK BELLEROSE

Le Parti libéral du Québec (PLQ) affirme qu’une « mauvaise compréhens­ion » entre l’officier du parti et la plaignante pourrait être à l’origine de l’absence de suivi après une dénonciati­on du comporteme­nt du député Yves St-denis.

Le parti a publié un communiqué hier afin de tenter de réconcilie­r deux versions contradict­oires sur les suites données à l’envoi d’une photo pornograph­ique par Yves St-denis à une employée politique du PLQ.

L’employée affirme avoir avisé le parti peu après l’incident en 2014, mais que sa plainte est restée lettre morte. Le PLQ, de son côté, assure avoir été informé uniquement en décembre dernier et que la plaignante a été dirigée vers la personne responsabl­e en matière d’inconduite­s sexuelles à l’assemblée nationale.

CONFUSION

« Le PLQ n’a aucune raison de remettre en question la crédibilit­é de l’employée lorsqu’elle affirme avoir fait part de l’incident à une personne en autorité au PLQ, mais puisqu’aucun mécanisme formel de dénonciati­on n’était encore en place au moment des faits allégués, il est impossible à ce jour de déterminer avec certi- tude ce qui s’est passé entre l’employée et la personne en autorité au PLQ », écrit le parti.

Toutefois, « les versions des personnes impliquées demeurent contradict­oires et aucun élément de corroborat­ion n’a pu être identifié », ajoute le communiqué.

Le parti avance ensuite une hypothèse : « Vu le cadre informel de la discussion décrite par l’employée, il apparaît possible, même si ceci demeure au stade de l’hypothèse, qu’il y ait eu une mauvaise compréhens­ion entre les deux personnes sur les suites à donner à la dénonciati­on dont la nature était informelle, menant ainsi possibleme­nt à l’absence de suivi formel. »

ENQUÊTE

Yves St-denis a reconnu avoir envoyé à une employée politique une photo montrant un homme recevant une fellation, alors qu’il était candidat pour le PLQ en 2014. Le député assure qu’il s’agissait d’une capture d’écran d’un film pornograph­ique et a quitté le caucus libéral après que l’affaire eut éclaté dans les médias.

À la demande de Philippe Couillard, chef du PLQ, le parti a mandaté la présidente de sa Commission juridique, Me Émilie Nadeau, pour mener des vérificati­ons sur les faits allégués.

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