Vendre trop rapidement son condominium peut coûter très cher
AGENCE QMI | Certains propriétaires de copropriétés ont la bougeotte et revendent rapidement leur condo, mais arrivent-ils à tirer un profit significatif de la transaction ? Il semble que la situation varie d’une région et d’une copropriété à l’autre.
Selon une étude de la firme JLR, spécialisée dans l’analyse des données immobilières, des 59 300 ventes de copropriétés comptabilisées au Québec en 2014 et en 2015, 6059 (10 %) ont été revendues avant le 31 décembre 2017, avec un temps moyen de 791 jours. La variation médiane du prix a été d’à peine 3,5 % pour les propriétaires pressés de changer d’adresse, soit le niveau d’inflation observé durant cette période.
Malheureusement, 27 % des vendeurs ont perdu de l’argent en vendant leur propriété environ deux ans après en avoir pris possession. D’autres ont été plus chanceux, 40 % profitant d’un gain variant de plus de 5 %, alors que 27 % ont eu droit à une hausse de prix de 1 % à 5 %. Six pour cent n’ont pas perdu d’argent, mais n’en ont pas fait non plus.
Soulignons que l’étude de JLR ne prend pas en compte les droits de mutation immobilière, les frais de notaire ou encore les frais de courtage, ce qui plombe encore davantage les gains ou alourdit les pertes.
MONTRÉAL ET QUÉBEC : DEUX RÉALITÉS
Cependant, la situation diffère beaucoup d’une région à l’autre, selon la firme.
Ainsi, dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, où 77 % de toutes les ventes de copropriétés ont été comptabilisés l’an dernier au Québec, le gain médian des reventes à court terme a atteint 4,1 %, 48 % des vendeurs faisant un gain de plus de 5 %. Vingtquatre pour cent ont en revanche essuyé des pertes. À Montréal même, 51 % des reventes ont valu un gain de plus de 5 % aux vendeurs par rapport au prix d’achat de leur unité.
Du côté de la RMR de Québec, des baisses de prix ont été recensées ces dernières années et le temps de revente a grimpé à une moyenne de 174 jours l’an dernier. La valeur médiane de prix atteint à peine 1,2 %, ce qui correspond à l’inflation. Ainsi, 39 % des 576 revendeurs à court terme ont perdu de l’argent, 20 % ont fait un gain variant de 1 à 5 % et 35 % ont fait un profit de plus de 5 %.