Le grand retour de Thetford Mines
La ville veut convaincre les Québécois qu’elle est une destination de choix
THETFORD MINES | La Ville de Thetford Mines va investir des centaines de milliers de dollars dans les prochains mois pour convaincre le reste du Québec qu’elle n’est plus une ville morne, abandonnée par les mines d’amiante qui ont laissé derrière elles d’immenses tas de poussière.
Le maire de Thetford Mines, MarcAlexandre Brousseau, veut en finir avec les préjugés et affirme que la municipalité, qui diversifie son économie depuis plus de 20 ans, est prête à devenir un incontournable récréotouristique et événementiel.
Il souligne la présence d’un nouvel hôtel et la construction du centre de congrès, en plus de sites qui permettent de faire autant de la plongée sous-marine que du deltaplane.
« L’ambiance a vraiment changé depuis 10 ans. Ça devient de plus en plus difficile d’être négatif chez nous. On veut faire comprendre aux gens que Thetford Mines n’est plus la même ville qu’ils ont connue », dit-il.
La bataille n’est toutefois pas terminée pour remplacer les 5500 emplois miniers bien payés des années 70.
L’incubateur industriel célèbre trois ans d’existence au cours desquels il a favorisé l’essor de 38 nouvelles entreprises. La Ville a par ailleurs décroché un fonds de diversification économique de 50 millions $ au dernier budget Leitao.
PÉNURIE
La boulangerie St-méthode d’adstock, près de Thetford Mines, a annoncé un investissement de 14 millions de dollars et accueillera en sep- tembre six travailleurs embauchés au Maroc sur un total de 325 employés.
La région fait face à une pénurie de travailleurs.
« L’économie est bonne, mais à un moment donné, elle va arrêter de progresser si on ne va pas se chercher de la main-d’oeuvre à l’étranger », affirme le président de l’entreprise, Benoît Faucher.
PAS INQUIET
Le président et chef de la direction de Desjardins, Guy Cormier, est positif face à la transition économique des villes monoindustrielles. Il cite Thetford Mines, Shawinigan et Joliette en exemple.
« Ce que je constate, c’est qu’il ne faut pas penser qu’à lancer des entreprises. Il faut travailler à créer un milieu de vie qui va attirer des familles et des entrepreneurs », dit-il.