De rares exemptions à l’éducation sexuelle
Les directives du ministère seront connues sous peu
Le ministère de l’éducation dévoilera sous peu des « directives » pour encadrer les demandes de parents qui veulent retirer leurs enfants du programme d’éducation à la sexualité. De rares exemptions pourront être accordées.
C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, hier. Des « balises » seront transmises aux écoles concernant « la capacité pour certains de se retirer du cours », qui sera pourtant « obligatoire ». « Ce sera l’exception, pas la règle, a affirmé le ministre. Nous souhaitons un mécanisme le plus restrictif possible. »
VICTIMES
Les « enfants vulnérables », comme ceux qui sont victimes de violence sexuelle, pourront en être exemptés à la suite d’une rencontre entre les parents et la direction d’école, a expliqué le ministre, « dans l’intérêt de l’enfant ».
Il ne sera donc pas question d’accepter qu’un enfant se retire de ce programme parce que ses parents jugent qu’il est trop jeune pour entendre parler de certaines notions en classe. « Pour moi, ce n’est pas une bonne raison », a lancé M. Proulx.
PAS DE MOTIFS RELIGIEUX
Les parents qui invoquent des motifs religieux ne devraient pas non plus recevoir d’exemptions pour leurs enfants, a ajouté le ministre Proulx. « Je ne crois pas », a-t-il lancé, tout en prenant soin de préciser que le ministère doit se conformer aux lois et aux chartes en vigueur.
Il n’a toutefois pas été possible de savoir à quoi s’exposeront les parents s’ils retirent leurs enfants du programme d’éducation à la sexualité malgré un refus d’exemption.
Le Journal a rapporté cette semaine que des dizaines de parents ont retiré leurs enfants de l’école lundi pour protester contre le retour de l’éducation à la sexualité dans toutes les écoles du Québec l’an prochain. Parmi eux, plusieurs refusent que leurs enfants soient exposés à ces contenus. De leur côté, les directions d’école réclament des règles claires afin de savoir comment gérer les demandes de parents à ce sujet.
Le programme d’éducation sexuelle sera enseigné à tous les élèves de la maternelle à la cinquième secondaire, dès la rentrée, à raison de 5 à 15 heures par année.