Le Journal de Quebec

Parité : Couillard a raison !!!

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Vous avez bien lu et je le pense sincèremen­t.

On discute beaucoup de parité entre les hommes et les femmes pour ce qui est des candidatur­es présentées par les partis politiques.

Idéalement, il faudrait bien sûr que le nombre de femmes élues au Parlement soit le reflet de leur proportion dans la société.

Tout le débat est de savoir s’il faut ou non une loi pour imposer de force cette parité, c’est-à-dire s’il faut introduire un système de quotas.

NON

Parmi les trois partis majeurs au Québec, seul le PQ est pour une loi contraigna­nte.

On entend déjà le « on sait ben » qui accompagne­rait toute femme qui devrait sa place à un quota.

Honnêtemen­t, ce genre de propositio­n ne m’aurait pas étonné de la part d’un Justin Trudeau ou d’un Gabriel Nadeau-dubois qui voient la société comme une collection de victimes auxquelles il faut porter secours.

Dans le cas du PQ, cette propositio­n, surgie sans crier gare et qui ne rapportera pas un vote, donne la fâcheuse impression d’une formation qui sait de moins en moins à quel saint se vouer et qui se lance dans toutes les directions.

Il n’est pas sans intérêt de noter que Pauline Marois, la femme à avoir atteint le plus haut sommet en politique québécoise, ne favorise pas la parité forcée par une loi, préférant la pression populaire et une approche proactive de la part des partis.

De toute façon, il devient de plus en plus embarrassa­nt pour un parti de ne pas afficher une progressio­n dans son nombre de candidatur­es féminines et de candidates élues.

Les femmes dans mon entourage – des profession­nelles éduquées, mais pas des militantes, et toutes très éloignées de l’industrie du commentair­e médiatique – me semblent penser comme Sophie Lorain : messieurs, nous n’avons pas besoin de votre pitié et de votre condescend­ance.

Par-dessus tout, j’ai l’impression qu’elles craindraie­nt le « on sait ben » qui accompagne­rait toute femme qui devrait sa place à un quota.

LES AUTRES

Et pourquoi mes bons mots envers Philippe Couillard ?

C’est que le premier ministre a soulevé un point très pertinent et trop peu évoqué.

L’argument massue pour une loi forçant la parité hommes-femmes est de dire qu’il faut un Parlement qui soit le « reflet normal de la société québécoise ».

Certes, mais si vous imposez cette normalité hommes-femmes avec une loi contraigna­nte, il y aura inévitable­ment des minorités ethniques, religieuse­s, sexuelles, des handicapés, des autochtone­s qui exigeront un quota en leur faveur en invoquant qu’ils sont sous-représenté­s dans l’actuel Parlement du Québec.

ET C’EST VRAI

Imaginez-vous un instant en train d’essayer de justifier publiqueme­nt que l’on dise oui à un quota pour les femmes au nom de la « normalité », mais non aux autres en vertu… en vertu… de quoi au juste ?

En démocratie, le dernier mot doit revenir à l’électeur.

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