Le Journal de Quebec

Les citoyens ont « vu pire »

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Même s’il s’agit de la première inondation d’importance depuis 2014, il en faudrait beaucoup plus pour semer la panique parmi les riverains beaucerons.

Pour une rare fois, les citoyens de Beaucevill­e ont été épargnés. Du moins pour le moment.

Du sud vers le nord, c’est plutôt à Saint-joseph que l’eau a fait les premiers dégâts près de la route 276 et des terrains de baseball submergés. Dix kilomètres en aval, les pompiers de Vallée-jonction n’ont pas chômé non plus aux abords du pont de la route 112. « Ma famille est ici depuis 1971. C’est presque à chaque année. On a vu pire », a mentionné Dany Faucher.

Pour sa part, André Lefrançois était fort heureux d’avoir fait surélever sa maison il y a environ 20 ans. « Ça nous sauve, c’est certain. Cette année, ça brise moins parce qu’il n’y a pas de glace. »

« On n’a pas de sous-sol alors ça va! » a lancé un groupe d’un bureau de comptabili­té qui célébrait la fin de la période des impôts.

PAS DE GLACE

« C’est une inondation tout de même facile, comme il n’y a pas de glace », indique Nicolas Roy, chef des opérations des pompiers de Sainte-marie.

À Scott, petite municipali­té d’un peu plus de 2000 âmes, le débordemen­t a paralysé les activités. Propriétai­re d’un dépanneur, Yajun Lzu était vêtu d’une salopette de pêcheur et de bottes de pluie. L’homme montait sans arrêt des boîtes entreposée­s dans le sous-sol de son commerce.

« Je devais travailler, en fin de semaine, mais je pense bien que je vais rester à la maison », indique Mélanie Beaulé.

Son voisin, Marcel Martineau, se réjouit que la situation ne soit pas catastroph­ique. « On est chanceux. Nous sommes bien équipés », indique-t-il.

France-sylvie Loiselle, de la Sécurité civile, indique que la situation est suivie de près. « Les cours d’eau vont rester hauts », fait-elle valoir. — Avec la collaborat­ion de

Catherine Bouchard

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