Le Journal de Quebec

Officielle­ment accusée de meurtre

- PIERRE-PAUL BIRON

Audrey Gagnon, la mère de la petite Rosalie, tuée à Québec la semaine dernière, a été officielle­ment accusée hier matin du meurtre non prémédité de sa fillette et d’outrage à son cadavre.

C’est dans une salle bondée qu’audrey Gagnon s’est présentée devant le juge Christian Boulet. Visiblemen­t éreintée, la présumée meurtrière n’a pas regardé vers le public et est restée impassible lors du dépôt des nouvelles accusation­s. Avant de reprendre le chemin de la détention, l’accusée a seulement laissé échapper un faible « merci » à l’endroit du juge avant d’être escortée à l’extérieur de la salle.

Ces charges de meurtre au deuxième degré et « d’outrage, indécence ou indignité envers le cadavre ou les restes de Rosalie Gagnon », s’ajoutent donc aux accusation­s de méfait, d’entrave au travail d’un policier et de bris de probation qui avaient été déposées la semaine dernière.

TOUJOURS DÉTENUE

La Couronne a précisé que « les accusation­s qui devaient être portées pour le moment l’ont été », l’ensemble de la preuve disponible ayant été mis à la dispositio­n du Directeur des poursuites criminelle­s et pénales. La procureure Mélanie Dufour a également confirmé que le « principal de l’enquête » était fait, mais n’excluait pas que d’autres éléments s’ajoutent au cours des prochaines semaines.

Le SPVQ confirme qu’un rapport soumis jeudi a permis le dépôt des nouvelles accusation­s, mais qu’une enquête « n’est jamais vraiment terminée ».

« Ça peut être des nouvelles per- sonnes qui viennent à la rencontre des enquêteurs, ça peut être des résultats d’expertise, etc. Même si on a soumis une grande partie du dossier au DPCP, il n’est pas impossible qu’il y ait d’autres informatio­ns éventuelle­ment. »

Audrey Gagnon doit quant à elle demeurer détenue jusqu’à la suite des procédures, fixée au 13 juin prochain. Son avocat, Me Marco Robert, pourrait tout de même déposer une requête pour remise en liberté à la Cour supérieure d’ici là.

Questionné­e sur cette possibilit­é, la procureure de la couronne est demeurée ferme. « Lorsque l’accusation est au deuxième degré, la règle, c’est la détention. Bien entendu, elle peut faire une demande de remise en liberté, mais elle devra démontrer qu’elle peut être remise en liberté », affirme Me Dufour.

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