Normandeau veut être jugée au plus vite
Elle refuse que son procès soit mis sur la glace en attendant une décision de la Cour suprême
Nathalie Normandeau veut être jugée rapidement et refuse d’attendre que la Cour suprême tranche le débat sur la protection des sources journalistiques.
Son avocat, Me Maxime Roy, a déposé récemment une requête « en continuation » de procès à la Cour supérieure.
L’ex-vice-première ministre, qui fait face à des accusations de fraude, complot et corruption avec Marc-yvan Côté et quatre autres coaccusés, demande au tribunal de lui permettre de présenter sa requête en procès séparé. Déposée le 4 avril dernier, cette requête n’a jamais été entendue en raison de la suspension des procédures ordonnée par le juge Louis Dionne deux jours plus tard.
VIF DÉBAT
Rappelons que cet ajournement est en vigueur tant que la requête en arrêt des procédures basée sur des fuites d’éléments d’enquête policière aux médias n’aura pas été tranchée. Le témoignage de la journaliste Marie-maude Denis, au coeur de cette requête, fait l’objet d’un vif débat qui se transportera prochainement devant le plus haut tribunal du pays.
« Il est difficile de prédire l’issue [...] devant la Cour suprême. En revanche, il est fort possible que cette décision ne soit connue qu’à l’automne 2018 », note Me Roy dans sa requête.
PRÉJUDICE « IRRÉPARABLE »
Ce dernier affirme que sa cliente – soupçonnée d’avoir participé à un système de financement politique occulte en échange de contrats – subira un préjudice « irréparable » en raison de la suspension du procès qui aurait dû débuter, normalement, le 9 avril dernier pour une période d’au moins trois mois.
« Les dates retenues seront perdues, la longue préparation préalable sera à revoir et la gestion des agendas respectifs professionnels et personnels sera grandement bouleversée », fait-il valoir.
La requête en continuation sera présentée en Cour supérieure le 9 mai.