Une pétition pour que les artéfacts de Parcs Canada restent à Québec
Des citoyens se mobilisent pour que les artéfacts que possède le fédéral à Québec y demeurent plutôt que de prendre le chemin de Gatineau.
Une pétition lancée au début du mois a récolté plus de 270 signatures sur le site web de la Chambre des communes, réclamant au gouvernement Trudeau qu’il abandonne son projet de déménager les objets patrimoniaux qui lui appartiennent dans un nouveau centre d’interprétation.
Son instigateur, un doctorant en géographie sociale, affirme que ceux-ci doivent rester près de la communauté scientifique de la capitale québécoise. « Si on est le ber- ceau de l’amérique française, je vois mal pourquoi les artéfacts vont se retrouver à Gatineau dans la région de la capitale nationale fédérale », a fait observer Luc Renaud en entrevue avec Le Journal, hier.
APPUI DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE
Le président de la Société historique de Québec, Jean Dorval, dit appuyer la démarche. L’organisme milite d’ailleurs contre le déménagement des artéfacts depuis que l’idée est dans l’air en 2012. « Nous, ce qu’on dit, c’est que les artéfacts doivent rester en lien avec l’histoire. S’il y a quelqu’un qui veut savoir des choses sur la Nouvelle-france, il n’ira pas à Ottawa voir ça, c’est Québec », lance-t-il.
M. Dorval rappelle que le maire de Québec, Régis Labeaume, s’est engagé à créer un centre d’interprétation en archéologie au pavillon Camille-roy du Séminaire de Québec, un projet de 10 millions $, avec plusieurs institutions de la capitale. Sans la participation de Parcs Canada, des artéfacts issus des Forts-et-châteauxSaint-louis, lieux fédéraux, pourraient être absents. « C’est vraiment le coeur de Québec qui part », se désole-t-il.
Après avoir pourfendu le déménagement des artéfacts de Parcs Canada, M. Labeaume a adopté une attitude plus résignée, à la mi-avril, concédant que la ville ne pourrait conserver la totalité de la collection fédérale.