Le nouveau secrétaire d’état ne perd pas de temps en visite à L’OTAN
BRUXELLES | (AFP) Tout juste investi dans ses fonctions, le secrétaire d’état américain Mike Pompeo a, pour sa première visite à L’OTAN, réitéré hier l’une des antiennes les plus chères à Donald Trump : exiger des Alliés, l’allemagne en particulier, qu’ils mettent la main à la poche.
Un message encore répété en parallèle hier à Washington par Donald Trump lui-même. « L’OTAN est fantastique, mais elle aide plus l’europe qu’elle ne nous aide », a déclaré le président américain.
BONNE IMPRESSION
Le nouveau patron de la diplomatie américaine, à la réputation de « faucon », a rencontré ses homologues de L’OTAN quelques heures seulement après avoir prêté serment. Il a fait bonne impression et apaisé les craintes d’un abandon de la double voie poursuivie face à la Russie, mêlant dissuasion militaire et diplomatie.
« Mike Pompeo a évidemment insisté sur la nécessité d’un partage du fardeau (pour les dépenses), mais il l’a fait sans aucune agressivité. Au contraire, il s’est montré attentif, à l’écoute et a participé à l’intégralité des discussions », a expliqué le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.
PAYER PLUS
Quelques heures plus tard, Donald Trump enfonçait le clou. « Les autres pays devraient payer plus. Je ne parle pas que de l’allemagne. Les autres pays devraient payer plus. Nous protégeons l’europe et cependant nous payons bien plus que tout le monde », a-t-il affirmé.
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, pourtant mis à l’épreuve par son homologue américain sur les dépenses de défense, a lui aussi souligné la manière de faire de Mike Pompeo. « Je pense qu’il sait ce qu’il veut. Mais tout cela a été discuté ici de manière très constructive », a-t-il commenté.
Le principal message adressé par Mike Pompeo fut donc sans surprise : Donald Trump martèle depuis les premières heures de sa campagne électorale en vue de la dernière présidentielle que les autres membres de l’alliance atlantique doivent augmenter leurs dépenses militaires afin de réduire la participation de son plus gros contributeur, Washington.