Les géants du web se plieront à la loi en Europe
Les plateformes internet redemandent le consentement de ses utilisateurs à la suite de vastes scandales
PARIS | (AFP) Facebook, Whatsapp, Instagram, Twitter, Periscope, Airbnb… : les grandes plateformes internet mondiales s’adaptent aux exigences de la nouvelle législation européenne sur la protection des données personnelles en modifiant leurs conditions d’utilisation.
Les courriels et notifications annonçant ces restrictions arrivent petit à petit sur les écrans des internautes européens.
La messagerie Whatsapp a par exemple annoncé cette semaine qu’elle remontait à 16 ans l’âge minimum d’utilisation de son service pour les Européens, contre 13 auparavant.
NOTIFICATIONS
Facebook envoie depuis quelques jours des notifications à ses usagers, pour leur redemander par exemple leur consentement pour le traitement de leurs données à des fins publicitaires. Dans un contexte rendu électrique par le scandale autour d’une fuite massive de données Facebook vers la société Cambridge Analytica, les géants du web se préparent à l’entrée en vigueur le 25 mai du règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD). Ce grand chantier législatif fixe des règles uniformes pour la protection des données personnelles de tous les ressortissants européens. Il prévoit de très lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros (31,1 M$) ou 4 % du chiffre d’affaires mondial. Le risque est suffisamment important pour que les grands opérateurs internet prennent le maximum de précautions. L’union européenne demande en particulier à Facebook, Twitter, Airb- nb et consorts de recueillir à l’avenir un consentement « libre, spécifique, éclairé et univoque » avant de pouvoir exploiter des données personnelles, pour faire du ciblage publicitaire par exemple.
SCANDALE
La firme londonienne Cambridge Analytica aurait utilisé les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook pour tenter d’influencer l’option d’électeurs américains lors de la dernière campagne présidentielle aux États-unis. Quelque 600 000 Canadiens auraient aussi été touchés.