Il feignait de dormir pour agresser des femmes dans le bus
Un homme de 39 ans qui faisait semblant de dormir pour toucher les parties génitales de femmes dans l’autobus n’aura pas de casier judiciaire, même s’il a plaidé coupable d’avoir agressé sexuellement cinq femmes sur une période de sept mois.
Giovanni Akplogan simulait un sommeil profond dans l’autobus entre Delson, en Montérégie et Montréal pour ensuite poser ses mains sur les cuisses et l’entrejambe de femmes assises à côté de lui.
Les attouchements sexuels ont été rapportés à la Sûreté du Québec par cinq victimes, dont l’une n’était âgée que de 17 ans.
PAS DE CASIER
Akplogan a plaidé coupable à cinq chefs d’accusation d’agression sexuelle en janvier dernier. Le juge Richard Marleau de la Cour du Québec lui a accordé hier matin une absolution inconditionnelle, comme le réclamait la défense. C’est donc dire qu’il n’aura pas de casier judiciaire et ne sera tenu à aucune condition particulière.
Le juge Marleau a indiqué qu’une démarche entreprise par l’homme donne à penser que les risques de récidive sont très minces.
« Monsieur a plaidé coupable à la première occasion, ne cherchant pas à fuir sa responsabilité. Il a reconnu ses gestes. Il s’est dit désolé de ses agissements. Il a poursuivi une thérapie sexologique et le rapport est très positif. C’est pour cette raison que le tribunal va suivre la proposition de la défense », a expliqué le juge.
De son côté, la Couronne avait demandé une probation de deux ans.
DÉVIANCE SEXUELLE
Selon le rapport de la thérapie sexologique qu’akplogan a suivie, ce dernier aurait développé une déviance sexuelle de « frotteurisme » à la suite d’événements qui se seraient produits dans son enfance.
Toutefois, la thérapeute de l’homme de 39 ans a noté plusieurs progrès.
« [Elle] affirme que monsieur est en mesure, désormais, de contrôler son comportement déviant. Il a développé des outils pour contrôler cette pulsion », a lu le juge.