Le Journal de Quebec

L’entreprise américaine Reel FX crée 400 emplois à Montréal

Elle pourrait bénéficier de crédits d’impôt plus généreux que ceux du jeu vidéo

- FRANCIS HALIN

Le studio d’effets visuels du Texas Reel FX va créer 400 emplois dans la métropole d’ici trois ans dans ses bureaux du Nordelec de Pointe-saint-charles, a annoncé la société hier en marge d’un forum à Montréal.

« L’investisse­ment tournera probableme­nt autour de 13 millions $ », a précisé le PDG de Reel FX, Steve O’brien, après une conférence de presse au Palais des congrès hier.

D’ici la fin de mai, Reel FX aura une cinquantai­ne d’employés. Le studio d’animation veut porter ce nombre à 200 en 2018 et espère atteindre le chiffre magique de 400 fin 2020. Les travailleu­rs embauchés gagneront de 70 000 $ à 100 000 $ par année.

M. O’brien admet avoir jonglé avec les villes d’atlanta, de Toronto et de Vancouver avant d’avoir arrêté son choix sur la métropole du Québec pour la qualité de sa main-d’oeuvre.

Après Hollywood et Dallas, le studio texan aura donc son pied-à-terre à Montréal.

« Nous travaillon­s en ce moment sur deux films : Monster on the Hill avec Paramount et Ugly Dolls avec STX », a partagé le grand patron de Reel FX.

ACCUEIL CHALEUREUX

Hier, le président-directeur général de Montréal Internatio­nal n’a pas caché sa joie de voir arriver ce gros joueur.

« Bienvenue à Montréal, Monsieur O’brien. J’espère que vous avez du plaisir », a-t-il lancé avec énergie au PDG de Reel FX en point de presse.

Le PDG d’investisse­ment Québec Pierre Gabriel Côté a pour sa part salué l’effervesce­nce montréalai­se. « Je compare ça à ce qui s’est passé dans l’aérospatia­le. On n’en a pas 50 écosystème­s forts comme ça au Québec. On en a quelques-uns, et ça, c’en est un », a-t-il dit.

ARGENT PUBLIC

Québec promet une aide de 440 000 $ à Reel FX pour la formation de ses 400 futurs employés. Mais l’argent public injecté dans les coffres du studio américain pourrait dépasser largement ce montant.

« Au Texas, nous avons un très petit programme de crédit d’impôt. Ce n’est pas très bon. C’est très petit. On peut aller chercher tout au plus 20 % du salaire d’un employé », a indiqué au Journal la chef de la direction financière de Reel FX, Donna Henry.

Au Québec, une entreprise comme Reel FX a droit à un crédit d’impôt de 36 % du salaire d’un travailleu­r, soit un peu moins que le crédit de l’industrie du jeu vidéo de 37,5 %.

En plus du crédit d’impôt sur les salaires, les boîtes de postproduc­tion en cinéma peuvent avoir d’autres déductions, selon l’économiste en chef de Montréal Internatio­nal Christian Bernard.

Résultat, le montant total du crédit d’impôt est parfois bien plus alléchant que celui du jeu vidéo. « Il peut être beaucoup plus généreux », confirme M. Bernard.

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN Benoit Dorais, président du comité exécutif de la Ville de Montréal, François Blais, ministre de l’emploi et de la Solidarité sociale, Steve O’brien, PDG de Reel FX, Hubert Bolduc, président-directeur général de Montréal Internatio­nal et Pierre-gabriel...

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