Le Journal de Quebec

De l’inutilité de certaines profession­s

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Compte tenu que les réseaux de télé et les journaux nous inondent d’opinions de journaleux critiqueur­s de tout acabit, je me pose la question à savoir si la maxime « Donnez-leur du pain et des jeux et ils seront heureux » ne serait pas encore de mise. Depuis toujours, il a suffi aux gouverneme­nts de nourrir et d’amuser la population pour la contrôler en lui faisant avaler ses couleuvres et ses menteries.

D’ailleurs, il n’y a rien de plus évident, en cette période de Jeux olympiques, que tous ces pays qui se bombent le torse pour valoriser ces maudits jeux d’athlètes dopés. Combien de contorsion­s, de collusions et de cadeaux aux amis, la Corée du Sud a-t-elle faits pour obtenir les Jeux d’hiver 2018?

Pour revenir à la raison première de ma lettre, avez-vous compté le nombre de journalist­es sportifs et artistique­s qui nous donnent quotidienn­ement leur avis sur tout, comme si leur opinion était une vérité de La Palice, alors qu’ils ne sont que les cheerleade­rs des sujets qu’ils traitent. Ils nous vendent leurs salades alors qu’on s’en câlisse de leur opinion.

Il faut quand même accorder une qualité aux journaleux de sport. Ils ont de l’imaginatio­n en masse pour tenir l’antenne autant de temps avec des sujets si peu intéressan­ts. Même chose pour les journaleux du domaine artistique. J’apprécie au plus haut point d’ailleurs cette réponse donnée par feu Gilles Latulippe à un journalist­e qui lui demandait ce qu’il pensait des critiques : « C’est comme demander à une statue ce qu’elle pense des pigeons! » Réponse qui résume fort bien l’inutilité de ces journaleux qui se pensent plus importants qu’ils ne le sont en réalité.

Ces profession­s inutiles que sont les journalist­es artistique­s et les journalist­es sportifs nous donnent la mesure de nos priorités. Pendant qu’ils distraient le bon peuple avec du sport et des spectacles, les gouverneme­nts nous fourrent sans même nous embrasser, et on en redemande.

Gilles Proulx avait raison de dire « La devise du Québec est je me souviens. Je me souviens de quoi? De rien! » La preuve, nous réélisons toujours les mêmes cabochons. Mais on a les gouverneme­nts qu’on mérite. Ils auront beau nous rabâcher que la santé et l’éducation sont leurs priorités, ces deux secteurs ne se sont pas vraiment améliorés ces derniers 15 ans. Surtout que le gouverneme­nt, tout en prétendant que son bas de laine n’était pas assez garni pour investir dans ces deux secteurs, se permettait d’investir notre argent collectif dans le fameux Centre Videotron à Québec. André G.

Je respecte votre opinion, mais je ne la partage pas. Je pense que pour des amateurs de sports ou encore de produits artistique­s, il restera toujours intéressan­t de pouvoir lire ces journalist­es pour comparer ou se faire leur opinion. Ceci étant, je vous signale que rien ne vous oblige à les lire ou à les écouter. Pourquoi se plaindre de quelque chose qu’on peut s’éviter à soimême en fermant le poste ou en s’abstenant de lire? Le libre arbitre, c’est pour tout le monde y compris vous. Le proverbe dit « Il faut de tout pour faire un monde! » Mais on n’est pas individuel­lement obligé de tout aimer. Et même si ce qu’apprécie mon voisin me déplaît, ça ne me donne pas le droit de le mépriser pour autant.

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