Des rénovations pour ceux qui n’ont pas le vertige
Brigitte et Luc aiment les activités qui sécrètent un peu d’adrénaline. Lorsqu’ils se lancent dans la rénovation, pas question de se limiter à changer une fenêtre, ils voient haut, beaucoup plus haut !
Leur toute dernière idée, construire une terrasse attenante à leur maison. Mini problème, ils demeurent à flanc de montagne près d’un lac dans Portneuf. Cette dernière se retrouvera donc à 20 pieds de hauteur.
« Nous avons toujours carburé aux projets stimulants et nous n’en étions pas à une première rénovation majeure, mais là, je dois admettre que nous en avons eu pour notre argent ! Initialement, nous voulions créer une passerelle à partir du salon, avec comme décor majestueux le lac à l’arrière-plan. Cette dernière nous conduirait à une terrasse surélevée surplombant la falaise. »
POURQUOI S’ARRÊTER EN SI BON CHEMIN?
Voyant tout l’espace dont ils disposaient sous la nouvelle terrasse, Luc et Brigitte décident d’aller de l’avant et d’y aménager un pavillon de jardin, rien de moins ! Le projet initial n’en faisait pas mention, mais ils se sont laissés emporter un peu, avec tout ce que ça implique. « Il fallait imperméabiliser la nouvelle terrasse, créer une légère pente pour éliminer l’eau, renforcer la structure et construire un plancher pour le pavillon, lui aussi à flanc de montagne, donc dans le vide », explique Luc.
Et là, les complications commencent. Il a fallu ajouter des pieux en direction du lac et le plus grand défi a été de creuser à la pelle des trous de cinq pieds dans un sol rocailleux pour y insérer des sonotubes, car même la plus petite pelle mécanique ne pouvait se rendre à cet endroit en raison de l’inclinaison du terrain.
« Par la suite, il a fallu couler le ciment dans lesdits sonotubes peu accessibles. Nous avons alors construit une glissière d’une vingtaine de pieds, reliant la bétonnière à ces derniers. Malheureusement, un de ceuxci a cédé et nous avons fait des pieds et des mains pour le colmater rapidement, avec tout ce qui nous tombait sous les yeux, et ainsi éviter de perdre le ciment », poursuit Luc.
DES MOIS PLUS TARD
Finalement, après quelques ampoules et échardes aux mains, Luc, qui s’est découvert de nouveaux muscles en cours de route à force de manipuler d’imposantes pièces de bois et Brigitte, qui a multiplié les coups de pinceau, la prise de mesures et les allersretours à la quincaillerie et… la pharmacie, sont en mesure de voir la lumière au bout du tunnel.
Le tout devrait être complété cet été. « Nous pourrons enfin faire des feux sur la terrasse à la belle étoile et le pavillon sera fonctionnel bientôt. Il est maintenant à l’abri de la pluie, entouré d’une moustiquaire et l’éclairage suivra. Ce sera un endroit très zen sous l’oeil amusé de nos nouveaux amis les chevreuils, renards et lièvres », conclut Brigitte.