Un seul projet a dépassé les coûts
Les chantiers au pays sont généralement complétés à l’intérieur des budgets
Parmi les 10 projets de tramway complétés ou en cours au pays, un seul a connu des dépassements de coûts et quatre se sont avérés moins chers que prévu.
Lors d'une présentation détaillée du projet de tramway-trambus de Québec faite le 26 mars dernier, le directeur général du Réseau de transport de la capitale, Alain Mercier, avait été questionné sur la possibilité que surviennent des dépassements de coûts. Il avait soutenu que l'expertise s'était beaucoup affinée au pays pour ce genre de projet.
« Il n'y a pas d'expérience de dépassement de coûts parce que c'est courant au Canada, les projets de transport en commun. On a une expertise, les coûts sont connus. »
Le Journal a donc recensé les projets de train léger sur rail, ou tramway, qui ont été réalisés au Canada dans les 10 dernières années ou qui sont en cours de construction. Nous avons contacté chacune des organisations responsables des projets.
DES MILLIONS DE MOINS
L'affirmation de M. Mercier se vérifie, à une exception près. Le projet ION, à Waterloo, a connu des dépassements de coûts de l'ordre de 50 millions $ sur un projet initial de 818 millions $, soit une hausse de 6 % ( voir autre texte).
Mais ailleurs au pays, les projets se concrétisent à l'intérieur de l'enveloppe prévue.
Certains projets ont même coûté moins cher, comme les 2,5 km de la northwest leg du C-train de Calgary, qui a coûté 18 millions $ de moins que prévu. Deux lignes de Vancouver, la Evergreen Line, et la Canada Line, ont vu leur facture réduite respectivement de 79 millions $, et de 5 millions $.
À Edmonton, la Metro Line, ouverte en 2015, a coûté 90 millions $ de moins qu'anticipé.
Dans la seule région de Toronto, quatre lignes de tramway sont sur les rails et une dans les cartons. Elles ne seront complétées qu'au cours des prochaines années, mais il est déjà établi que les budgets seront respectés.
« Les projets ne présenteront pas de dépassement de coûts en raison du fait qu'ils sont réalisés en partenariat public-privé. Les prix des contrats sont fixes et le secteur privé prend le risque. Alors nos projets sont généralement complétés dans les délais et à l'intérieur de l'échéancier », explique Anne Marie Aikins, porte-parole de Metrolinx, l'agence gouvernementale ontarienne, responsable du transport dans les régions de Toronto et de Hamilton.
PRIX FIXES
Même situation du côté d'ottawa, où la phase 1 du projet de la Ligne de la Confédération de l'o-train de la Ville d'ottawa a coûté 2,13 milliards $, partagés entre les gouvernements fédéral, provincial et municipal.
« La Ville a négocié un contrat à prix fixe avec le constructeur, de sorte que nous ne prévoyons aucun dépassement de coûts », a fait savoir Steve Cripps, directeur de la construction de l’o-train.