L’accord nucléaire « en aucun cas négociable »
Le président iranien catégorique face à Washington
TÉHÉRAN | (AFP) L’accord nucléaire entre l’iran et les pays du groupe 5+1 conclu en 2015 n’est en « aucune manière négociable », a déclaré hier le président iranien Hassan Rohani, selon le site internet de présidence iranienne.
« L’accord nucléaire ou tout autre sujet sous son prétexte n’est en aucune manière négociable », a déclaré M. Rohani lors d’une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, indique un communiqué iranien.
Le président américain Donald Trump, fervent opposant à l’accord signé en juillet 2015, doit annoncer le 12 mai s’il se retire de l’accord nucléaire âprement négocié, pour réimposer ensuite les sanctions unilatérales américaines contre l’iran suspendues depuis l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire.
LIGNE DURE AMÉRICAINE
De son côté, le nouveau chef de la diplomatie américaine a clairement affiché hier en Arabie saoudite et en Israël la ligne dure de son pays vis-à-vis de l’iran.
Après des visites rapides chez ces deux alliés stratégiques de Washington qui considèrent l’iran comme leur ennemi et sont hostiles à cet accord, Mike Pompeo a atterri en soirée à Amman pour des entretiens prévus aujourd’hui avec des responsables jordaniens.
« L’ambition de l’iran reste de dominer le Moyen-orient », a affirmé le nouveau secrétaire d’état américain à la presse à Tel-aviv, après un entretien avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Peu avant, à Riyad, il assurait que l’iran est « le plus grand parrain du terrorisme dans le monde » qui « vend des armes aux [rebelles] Houthis au Yémen », « dirige des campagnes de piratage informatique » et « soutient le régime meurtrier d’assad » en Syrie.
VENT DEBOUT
À Riyad comme à Tel-aviv, l’accord sur le nucléaire de 2015 négocié entre six grandes puissances et l’iran a été au centre des discussions.
Vent debout contre ce texte qui a pour but de limiter le programme nucléaire de Téhéran et l’empêcher de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions économiques, M. Trump doit annoncer le 12 mai s’il le « déchire ».
« Si nous ne pouvons pas le modifier [le président] s’en retirera », a prévenu M. Pompeo à Tel-aviv. À Washington, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton a affirmé que M. Trump n’avait pas encore tranché.