T-mobile et Sprint annoncent leur fusion
Le nouveau géant comptera 127 millions d’abonnés à ses différents services ainsi que 200 000 employés
WASHINGTON | (AFP) Les groupes de télécom T-mobile et Sprint ont annoncé hier avoir conclu un accord de fusion aux États-unis pour créer un nouveau groupe capable de développer un réseau de téléphonie mobile 5G, vital pour les nouvelles applications de l’internet.
Cette annonce met fin à de longs mois, voire années, de spéculations sur un rapprochement des deux groupes, les 3e et 4e opérateurs de télécommunication aux États-unis. Ils compteront environ 127 millions d’abonnés à leurs différents services aux États-unis, dont quelque 100 millions dans la seule téléphonie mobile, et rivaliseront avec les géants du secteur que sont Verizon et AT&T.
OBSTACLES À L’HORIZON ?
Mais ce rapprochement risque de se heurter à l’opposition des autorités de la concurrence qui demanderont probablement que certaines activités soient cédées pour donner leur accord. Le ministère de la Justice s’est ainsi opposé à la fusion entre AT&T et le groupe de média Time Warner et a intenté un procès, qui se déroule actuellement, pour tenter de la bloquer.
Dans un communiqué, les deux groupes ont souligné que leur fusion va accélérer leur développement dans le domaine de la 5G, l’internet ultrarapide devenu essentiel avec la généralisation des objets connectés et les progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle.
« La compagnie portera le nom de T-MObile et sera un acteur dominant dans le secteur de la téléphonie mobile, de la vidéo et de l’internet à large bande aux ÉtatsUnis », assure le communiqué conjoint, soulignant que les synergies résultant de la fusion devraient totaliser 6 milliards de dollars.
Cette fusion représente également un nouveau « coup » pour Masayoshi Son, le PDG du groupe japonais de télécommunications Softbank, l’actionnaire majoritaire de Sprint, qui multiplie les investissements dans le secteur des nouvelles technologies et de l’internet. T-mobile est pour sa part contrôlé par le groupe allemand Deutsche Telekom.
La nouvelle entité sera contrôlée à hauteur de 42 % par Deutsche Telekom, 27 % par Softbank, le reste se trouvant sur le marché.
Hier, les deux groupes ont indiqué qu’ils emploieront plus de 200 000 personnes aux États-unis après leur fusion et que leurs efforts pour développer un réseau 5G seraient générateurs d’emplois.