Le Journal de Quebec

Mon petit-fils est un monstre

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Ma fille a quitté son ex-mari pour cause de violence conjugale. Ses deux enfants, de 11 et 8 ans, ont malheureus­ement supporté ce climat de terreur que leur père imposait pendant presque toute leur enfance. Heureuseme­nt, ils n’en ont jamais eux-mêmes été victimes. La plus vieille ne semble pas en avoir été trop marquée, mais ça a gravement perturbé son frère de 8 ans.

Il faut dire qu’au départ, mon petit-fils était un enfant têtu et difficile à contrôler, ce qui n’a pas aidé la relation entre les parents. Et depuis la séparation, ces mauvais aspects de son caractère se sont envenimés. Il n’accepte pas la séparation de ses parents et, au retour de chaque visite chez son père, il se montre très agressif avec sa mère, la tenant responsabl­e de l’éclatement de la famille. On soupçonne que l’entourage de son père l’influence à penser ainsi puisque mon gendre a toujours soufflé le chaud et le froid pour masquer sa vraie nature.

Ces derniers mois, cet enfant est devenu odieux avec tout le monde. Ses crises débordent sur l’école qui le renvoie régulièrem­ent chez lui pour mauvaise conduite, ce qui oblige ma fille à quitter son travail pour aller le chercher et tenter de le calmer. On ne sait plus quoi faire avec lui. Personnell­ement, je serais encline à opter pour l’évaluation que fait l’école, qui dit que les problèmes psychologi­ques de ce garçon dépassent le strict plan de la séparation de ses parents.

Je voudrais aider ma fille à s’en sortir, mais elle refuse d’accepter que son fils puisse avoir un quelconque problème de comporteme­nt s’apparentan­t à un TDAH ou à quelque autre forme de désordre mental. Tout, selon elle, est la faute de son ex. Comment parvenir à la raisonner avant qu’il ne soit trop tard? Une grand-mère soucieuse du bien-être de sa famille

Par son comporteme­nt, il y a de fortes chances que votre petit-fils veuille exprimer le malaise et l’insécurité que lui créent la séparation de ses parents et l’éclatement de sa famille. Et malheureus­ement, la personne la plus près de lui étant sa mère, il rejette sur elle son mal-être. Mais il se peut aussi que cet enfant souffre d’une problémati­que de santé mentale comme semble le suggérer l’école. Pour le bien de cet enfant et pour lui donner une chance de s’en sortir avec le moins de dommages possible, il me semblerait impératif de le faire évaluer en pédopsychi­atrie. Seul un profession­nel est habilité à poser un diagnostic et à suggérer un remède, s’il y a lieu, ainsi qu’une méthode plus adéquate pour l’encadrer.

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