Des joueurs de concession et des échecs
C’est réglé, Rasmus Dahlin jouera à Buffalo. Le Canadien de Montréal, qui a fait partie des trois équipes favorisées par la loterie, parlera quant à lui au troisième rang. Est-ce que ça veut automatiquement dire que le Tricolore mettra la main sur un joueur de concession? Pas nécessairement. Au fil des ans, l’équipe qui repêche au troisième échelon a souvent eu la main heureuse, mais certaines autres sélections n’ont pas répondu aux grandes attentes placées en eux.
Les partisans du Tricolore ont de quoi être optimistes, toutefois. Depuis une dizaine année, des vagues de jeunes joueurs arrivent des rangs juniors suivant leur année de repêchage, prêts à faire le saut directement dans la grande ligue et certains d’entre eux ont même un impact immédiat.
Depuis dix ans, le troisième choix au total a offert des hockeyeurs comme Matt Duchene (2009), Jonathan Huberdeau (2011), Alex Galchenyuk (2012), Jonathan Drouin (2013), Leon Draisaitl (2014) et Pierre-luc Dubois (2016).
S’il reste à voir ce que Dylan Strome et Miro Heiskanen, repêchés respectivement en 2015 et 2017, réussiront à faire, il n’y a peut-être que la sélection d’erik Gudbranson par les Panthers de la Floride au troisième rang du repêchage de 2010 qui peut être considérée comme une erreur à ce rang au cours des dix dernières saisons.
DES VEDETTES…
Si on étend la recherche un peu plus loin, soit depuis les débuts du repêchage universel de la LNH en 1980, on constate que le troisième rang de cette sélection a parfois donné droit à de véritables flops. Il a aussi mis au monde certains futurs membres du Temple de la renommée du hockey.
Depuis 1980, trois membres de ce club sélect ont été sélectionnés au troisième rang : Denis Savard (1980), Pat Lafontaine (1983) et Scott Niedermayer (1991).
Ajoutons à cela les noms d’henrik Sedin et de Jonathan Toews, deux candidats à faire leur entrée dans le royaume des immortels du hockey un jour.
… ET DES FLOPS
Amateurs de la Sainte-flanelle, rassurez-vous : les joueurs sélectionnés au troi- sième rang au total qui se sont avérés des erreurs monumentales ne sont pas légion.
Oui, certains joueurs n’ont pas eu l’impact escompté dans la LNH, mais plusieurs d’entre eux ont tout de même réussi à connaître une belle carrière dans la LNH.
Au total, 12 joueurs sélectionnés au même rang où le Canadien choisira en juin ont joué au moins 1000 matchs dans la LNH, et cette liste s’allongera au cours des prochaines années.
En étant conservateur, Le Journal n’a identifié que trois réels flops au troisième rang depuis 1980 : Neil Brady (1986), Alex Svitov (2001) et Cam Barker (2004).
La palme du pire coup revient probablement aux Devils du New Jersey de 1986 et leur sélection de Brady. Le joueur de centre n’a disputé que 89 parties dans la LNH, récoltant 22 points et passant la majorité de sa carrière dans la Ligue internationale de hockey (LIH).
Que le Canadien choisisse Filip Zadina, Brady Tkachuk ou un autre joueur avec son choix ne veut pas dire qu’il obtiendra un joueur de premier plan. Toutefois, l’histoire montre qu’il a plus de chances d’au moins obtenir un joueur pouvant contribuer qu’un monumental flop.