Nuages sombres à Toronto
C’est dans la controverse totale que s’est terminée la saison des Maple Leafs.
On ne sait pas ce qui adviendra du directeur général, Lou Lamoriello, ni de plusieurs joueurs autonomes sans compensation, dont James Van Riemsdyk.
Plus important, on remet de plus en plus en question la relation entre l’entraîneur-chef, Mike Babcock, et le meilleur joueur de l’équipe, Auston Matthews. Même si les principaux intéressés ont nié les allégations de l’analyste Nick Kypreos à ce sujet, il y a quand même plusieurs interrogations sur l’utilisation de Matthews.
TEMPS DE GLACE LIMITÉ
Étrange quand même de voir que l’un des meilleurs joueurs de la saison dans la LNH (63 points, dont 34 buts en 62 matchs) n’a passé que 18:08 minutes sur la glace en moyenne par rencontre, ce qui le place au 71e rang chez les attaquants.
Ceci s’explique par le fait qu’on l’a souvent retrouvé sur la deuxième unité de l’avantage numérique, ce qui fait en sorte que 177 attaquants dans la ligue ont passé plus de temps que Matthews sur la glace avec l’avantage d’un homme.
Difficile de croire à une telle statistique, mais c’est un fait. Et, qu’on le veuille ou non, le premier choix du repêchage de 2016 doit se poser de sérieuses questions, surtout qu’il s’est grandement amélioré au cercle des mises en jeu, passant de 46,9 % à sa première saison à 54,5 % à sa deuxième.
Sans compter que sa fiche de plus et de moins est passée de + 2 à + 25 durant cette séquence. Bref, autant offensivement que défensivement, Matthews s’est amélioré, mais pas au point de mériter la confiance totale de son entraîneur.
BEAUCOUP DE CHANGEMENTS À PRÉVOIR
Étrangement, les Maple Leafs n’ont pas été très actifs à la date limite des transactions alors qu’il y avait un manque de profondeur évident à l’attaque et aussi à la ligne bleue.
L’acquisition de Tomas Plekanec n’a été ni mauvaise ni bonne, mais elle n’a pas permis à cette équipe d’être plus dangereuse à l’attaque, ni d’accorder beaucoup trop de buts en première ronde.
La seule acquisition de Plekanec lançait le message au reste du groupe que la direction des Maple Leafs ne croyait pas que cette saison allait être la bonne pour gagner la coupe Stanley.
Alors, il est anormal de reprocher quoi que ce soit aux joueurs des Maple Leafs qui ne semblaient pas tous jouer avec un sentiment d’urgence contre les Bruins. Si les patrons n’ont pas ce sentiment, pourquoi les joueurs l’auraient ?
Pendant ce temps, James Van Riemsdyk, Tyler Bozak et Leo Komarov auront droit à l’autonomie complète le 1er juillet. Les médias de Toronto s’attendent à ce que le joueur de centre John Tavares et le défenseur John Carlson soient des membres des Maple Leafs la saison prochaine.
C’est beau de rêver, mais pas à un moment où la direction de l’équipe devra accorder des prolongations de contrat faramineuses à Matthews, à William Nylander et à Mitch Marner.
L’AVENIR DE LAMORIELLO
La question est maintenant de savoir qui s’occupera de diriger les négociations de contrats avec les joueurs autonomes avec et sans restriction dans les prochaines semaines.
Le contrat de Lou Lamoriello se termine comme directeur général des Maple Leafs alors qu’il pourrait demeurer une autre saison avec l’équipe comme consultant. Mais est-ce vraiment ce qu’il désire ?
Lamoriello aura 75 ans l’automne prochain, mais il ne me semble pas prêt à prendre sa retraite.
Hier, le journaliste Larry Brooks, du New York Post, suggérait que le directeur général des Maple Leafs retourne dans la région de New York, cette fois avec les Islanders.
Ce serait un plus pour cette organisation qui espère toujours s’entendre avec John Tavares.