Le Journal de Quebec

Hamilton, au bout du suspense

Le Britanniqu­e se sauve avec la victoire ; Lance Stroll est classé 8e

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m

Une course folle et un vainqueur plutôt inattendu. Le Grand Prix d’azerbaïdja­n a été fidèle à sa réputation, hier, en alimentant le suspense jusqu’à la fin, au terme duquel, et contre toute attente, Lewis Hamilton s’est sauvé avec la victoire.

Au volant de sa Mercedes, le Britanniqu­e a devancé le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari), remis d’un accrochage en lever de rideau, et le Mexicain Sergio Perez (Force India), un autre invité-surprise sur la tribune d’honneur.

Classé huitième, le Québécois Lance Stroll inscrit ses tout premiers points de la saison, confirmant ainsi son aisance sur ce tracé où, l’an dernier, il avait accédé à un podium de F1 pour la première fois de sa jeune carrière.

« Cette épreuve a été très émotive, a indiqué Hamilton en conférence de presse. Honnêtemen­t, Valtteri [Bottas] méritait de la gagner. Mais, je ne peux qu’être heureux du résultat.

« Je me suis soudaineme­nt retrouvé en tête et j’ai eu du mal à y croire. Comme quoi il ne faut jamais abandonner. »

Hamilton remporte sa 63e victoire en F1, mais surtout sa première en 2018.

LA PORTE S’OUVRE

Incapable de soutenir le rythme des deux principaux animateurs de la course, Bottas et Sebastian Vettel, le quadruple champion du monde était résigné à terminer au troisième rang quand la porte s’est soudaineme­nt ouverte devant lui après l’interventi­on de la voiture de sécurité causée par l’accrochage impliquant les deux pilotes de l’écurie Red Bull.

Au 48e des 51 tours, son coéquipier Bottas semblait se diriger vers son quatrième gain en F1 lorsqu’il a été victime d’une bête crevaison causée par un débris sur la piste.

Un tour plus tôt, le malheureux Finlan- dais s’était pourtant détaché de Sebastian Vettel, dont la manoeuvre audacieuse pour lui ravir la première place, lors de la dernière relance, avait échoué.

L’opération est coûteuse pour Vettel puisque sa quatrième place au fil d’arrivée n’est pas suffisante pour conserver la tête du championna­t qu’il doit maintenant abandonner, par quatre points, à Hamilton.

LE TON EST DONNÉ

Fertile en rebondisse­ments l’an passé, le Grand Prix d’azerbaïdja­n l’aura été tout autant en 2018.

Dès le premier tour, des contacts à répétition causeront la perte d’esteban Ocon et celle de Sergei Sirotkin, partenaire de Stroll chez Williams.

Une première interventi­on de la voiture de sécurité est nécessaire non seulement pour dégager la Force India du Français, mais aussi pour balayer le circuit de nombreuses pièces de monoplaces amochées.

À la reprise, la suite donnera notamment lieu à autre épisode du chassé-croisé soutenu de Max Verstappen et de Daniel Ricciardo, où les touchettes ont été sans conséquenc­e… jusqu’au 40e tour.

Ce débat musclé entre les deux coéquipier­s prend alors une tournure… attendue, lorsque les monoplaces s’accrochent pour de bon. C’est le double abandon.

PAUVRE GROSJEAN

Puis, comme si ce n’était pas suffisant, au moment où les hostilités étaient sur le point de reprendre en fin de parcours, Romain Grosjean, alors sixième, encastre sa monoplace dans un mur de protection en zigzaguant et en tentant de réchauffer ses pneus derrière la… voiture de sécurité.

Si le vétéran français a bousillé une chance en or d’inscrire ses premiers points de la saison, il a surtout très mal paru dans ce qu’il est convenu d’appeler une erreur de… débutant.

« J’ai tourné le volant fort et j’ai tapé sur un bouton sans le faire exprès, a-t-il expliqué à des collègues français. Quand j’ai touché les freins juste après, les roues se sont bloquées et je suis parti en tête à queue. »

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PHOTO AFP Le Britanniqu­e Lewis Hamilton a remporté hier son premier Grand Prix en 2018, celui d’azerbaïdja­n.
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