« Fernando m’a surpris au dernier tour »
Le septième rang était à la portée de Lance Stroll
Lance Stroll souhaiterait certes courir plus souvent à Bakou, un circuit urbain où, pour la deuxième année consécutive, il a su tirer le maximum des possibilités d’une monoplace au potentiel limité.
« Je suis heureux de mon résultat, a dit le Montréalais à l’issue de cette course mouvementée. Je suis surtout comblé pour l’équipe. »
Stroll croyait bien mener sa Williams FW41 à la septième place au fil d’arrivée, avant de goûter à la médecine d’un certain Fernando Alonso.
« J’ai pu protéger ma position lors de la relance, a-t-il expliqué, mais il est venu me doubler au troisième virage. Fernando m’a surpris au dernier tour, au moment où je tentais de régler [à l’aide d’un bouton sur le volant] le mode de mon moteur, qui avait atteint sa limite.
« C’est dommage de ne pas lui avoir résisté, mais au moins, j’accumule enfin mes quatre premiers points de la saison, a renchéri le pilote de 19 ans. Le circuit de Bakou est probablement l’un des endroits les plus favorables pour notre voiture. »
La prochaine escale aura lieu dans deux semaines à Barcelone, un circuit qui, lors des essais hivernaux, a révélé les grandes lacunes de sa nouvelle monture.
« Barcelone est une piste différente, a témoigné Stroll. Nous ne prenons rien pour acquis… »
À QUI LA FAUTE ?
Red Bull s’est toujours vantée, depuis le départ de Sebastian Vettel, à la fin de 2014, de dire que le statut de numéro un n’existait pas au sein de son écurie.
Force est d’admettre que cette liberté de laisser les deux pilotes s’exprimer sans retenue a ses limites.
Max Verstappen et Daniel Ricciardo ont couru à leur perte à la suite de contacts à répétition.
Certains diront que le jeune Néerlandais a été fautif en quittant deux fois sa trajectoire de course pour défendre sa position, une manoeuvre qui, en principe, n’est pas tolérée en F1.
D’autres affirmeront que c’est un « incident de course ».
Mais, en fin de compte, c’est probablement les stratèges de Red Bull qui doivent être montrés du doigt. Quand les esprits se sont échauffés à plus d’une reprise avant leur néfaste accrochage, quelqu’un aurait dû les rappeler à l’ordre.