Le tyran de la Beauce sera évalué à l’institut Philippe-pinel
Le tyran de la Beauce, qui a imposé à ses neuf enfants un véritable régime de terreur dans les années 80 et 90, pourrait éventuellement être déclaré délinquant dangereux ou à contrôler.
La requête présentée, hier, par le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Nicolas Champoux, a été accordée par le juge René de la Sablonnière, qui a renvoyé l’homme de 63 ans à l’institut Philippe-pinel pour qu’une évaluation soit effectuée afin de déterminer s’il répond aux critères de délinquant dangereux ou à contrôler.
SÉVICES GRAVES
Pour appuyer sa demande, Me Champoux a insisté sur le fait que l’accusé a été déclaré coupable, le 9 avril dernier, de 47 chefs d’accusation, dont 26 répondent, selon le poursuivant, à la définition de sévices graves.
En plus d’avoir violemment battu ses enfants et sa conjointe à coups de poing, de pied et de ceinture et d’avoir menacé de mort la fratrie à plus d’une reprise avec son arme à feu, le tyran a agressé sexuellement certaines de ses filles, en plus de trois mineures du voisinage.
« RISQUE ÉLEVÉ DE RÉCIDIVE »
« Les événements reprochés à l’accusé se sont aussi déroulés sur une période significative, soit de 1984 à 1996 et certains événements ont eu lieu entre les années 2000 et 2005. Conséquemment, il présente un risque élevé de récidive », a fait savoir Me Champoux.
Finalement, le poursuivant a plaidé qu’en matière de détermination de la peine, l’intérêt public en matière de sécurité ainsi que l’intérêt général à ce que soit fixée la peine la plus appropriée pour le délinquant exigent que l’on dispose de la plus grande gamme possible de renseignements.
Selon lui, cette évaluation est donc des plus pertinentes pour faire une évaluation exacte du danger que présente le délinquant.
Le juge a donc ordonné à ce que le tyran soit envoyé à l’institut Philippe-pinel et il reviendra au palais de justice de SaintJoseph-de-beauce le 27 juin.
VERSION « NON CRÉDIBLE »
Rappelons que dans son jugement, le président du tribunal avait fait savoir qu’il ne croyait « en rien la version de l’accusé », qui avait « tenté de berner le tribunal avec des explications invraisemblables et non crédibles ».
Au final, le tyran a été déclaré coupable notamment de voies de fait armées, voies de fait causant des lésions, menaces de mort, séquestration, agressions sexuelles et contacts sexuels sur mineures ainsi que d’avoir déchargé une arme à feu.