Le Journal de Quebec

L’essence crève des budgets

- FRANCIS HALIN

La douzaine de hausses importante­s du prix de l’essence des dernières semaines dans l’ensemble du Québec comme celle de 14 cents d’hier à Montréal forcent les Québécois à couper dans leurs dépenses, comme les vacances et la nourriture.

« Je suis à la retraite moi. J’essaie de couper. Je ne sais pas : comme moins manger », confie Fernand à une station-service de Saint-hubert, hier. « Il faut couper partout », ajoute ce retraité de la Rive-sud de Montréal.

Au cours de la dernière année, les Québécois ont dû payer 4,9 % de plus pour leur transport, beaucoup plus que l’inflation qui s’est élevée à 1,6 % de mars 2017 à mars 2018 ( voir tableau). C’est aussi davantage que le poste de l’alcool et le tabac qui n’a bondi que de 2,9 %.

Pour la même période, le prix du litre d’essence à lui seul au pays a quant à lui explosé de 17,1 %, selon Statistiqu­e Canada. Une situation qui fait mal aux automobili­stes québécois qui n’ont d’autres choix que de « saigner leur budget » pour éponger ces hausses salées.

RAS-LE-BOL

L’avocate et conseillèr­e budgétaire à Option consommate­urs Sylvie De Bellefeuil­le estime que la situation se corse de plus en plus pour ceux qui vivent d’une paye à l’autre. Et il y en a « malheureus­ement beaucoup », précise-t-elle.

« Les gens qui ont des revenus plus modestes vont devoir aller vers leurs dépenses les plus importante­s, comme l’alimentati­on », confirme Mme De Bellefeuil­le.

Pour d’autres ( voir vox pop), ce sont ces quelques centaines de dollars payés en plus cette année pour le carburant qui vont carrément décider du sort de leurs vacances.

« Si l’essence est élevée, les Québécois vont moins loin. C’est clair et net », observe Pierre-olivier Fortin, porte-parole de CAA-QUÉbec depuis plusieurs années. Certains laisseront tomber leurs projets, d’autres resteront au Québec plutôt que d’aller aux États-unis.

PRIS EN OTAGE

Pour Isabelle Dauphin, conseillèr­e budgétaire à l’associatio­n coopérativ­e d’économie familiale (ACEF) de l’est de Montréal, les automobili­stes sont pris au piège.

« Le citoyen est pris en otage. S’il est tenu d’utiliser son auto, il n’a comme pas le choix d’utiliser de l’essence et de payer cette augmentati­on-là », déplore-t-elle.

Mme Dauphin compare même la hausse du prix de l’essence aux augmentati­ons du prix de l’électricit­é. « Même si on va à la concurrenc­e, le prix est le même », observe-t-elle.

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