P.K. dérange partout
WINNIPEG | Comme à l’époque où il jouait avec le Canadien, P.K. Subban est la cible de prédilection des amateurs dans les amphithéâtres adverses où il se produit. Il ne fait rien non plus pour qu’il en soit autrement.
Lors de l’échauffement d’avant-match hier soir, il est resté sur la glace alors que tous ses coéquipiers étaient retournés au vestiaire. En le voyant, Mark Scheifele a décidé d’en faire autant du côté des Jets, bien déterminé à ne pas quitter la glace tant que Subban ne s’exécuterait pas.
On aurait cru revoir Claude Lemieux qui se plaisait à narguer les équipes adverses en séries au Forum. On se rappellera qu’il attendait que son dernier opposant ait quitté la glace pour tirer la rondelle dans le filet adverse. Son rituel avait mené à une bagarre générale survenue à la fin d’un échauffement entre le Canadien et les Flyers en finale de l’est, en 1987.
Subban n’a pas eu à sortir ses poings. Son but en supériorité numérique au milieu de la première période a fait taire les partisans des Jets qui le huaient copieusement jusque-là chaque fois qu’il touchait à la rondelle.
On a beau dire, on a beau faire, il manque au Canadien.
LES CLASSELS SONT LÀ !
L’expérience client, c’est bien, mais la satisfaction des amateurs de sport passe d’abord par la qualité de leur équipe. Comme le mentionnait Paul Maurice lundi, il n’y a pas d’orchestre sur place ni de concours de talent sur les écrans géants au Bell MTS Place. Mais l’intensité est encore plus élevée que celle qui prévaut au Bridgestone Arena, à Nashville.
C’est sans compter les déguisements. Plusieurs hommes portent des complets blancs avec la chevelure assortie. On se croirait à un congrès des Classels. On devrait inviter Gilles Girard pour lui faire chanter l’ô Canada. Une dame mariée depuis 21 ans portait quant à elle sa robe de noces.
Les nuits sont peut-être longues à Winnipeg, mais on ne s’ennuie pas au domicile des Jets.