Des travaux de 234 millions $
Les touristes et les résidents devront composer avec des inconvénients comme le bruit et des trottoirs obstrués
Les touristes qui visitent le VieuxQuébec cet été devront composer avec plusieurs irritants étant donné le nombre élevé de chantiers de construction dans le secteur non résidentiel.
Poussière, bruit, trottoirs obstrués par des équipements lourds ne sont là que quelques inconvénients qui attendent les touristes et les résidents du Vieux-québec.
Au total, c’est près d’un quart de milliard de dollars (234 M$) qui est investi dans des chantiers actuellement en cours dans l’arrondissement historique, incluant l’hôtel du Parlement.
À cela s’ajoutent les nombreuses entraves sur les voies publiques comme le trottoir de la rue Saint-jean, du côté du parc de l’artillerie, qui sera en réparation pendant deux mois.
Cette concentration de travaux est perçue comme « un mal nécessaire » par plusieurs.
Fuyant la métropole où le festival du cône orange bat son plein, Hélène Dion, venue spécialement à Québec pour assister à un concert de L’OSQ, est tombée sous le choc.
« On a fait un saut. C’est comme si on était à Montréal ! On est un peu déçu, oui, mais Québec reste Québec quand même », a-t-elle commenté.
« À la base, c’est difficile de circuler sur la rue Saint-jean. Avec les travaux, les automobilistes deviennent très impatients », déplore de son côté Philippe Rivard, étudiant au Conservatoire d’art dramatique de Québec.
DES PORTES FERMÉES
D’habitude, Isabelle Cantin, gérante d’un magasin de la rue Saint-jean, laisse la porte ouverte, mais les travaux, qui s’amorcent, l’obligent à se cloîtrer davantage.
« Sur l’achalandage en boutique, ça paraît. On voit une différence », a-t-elle témoigné.
« Le problème, affirme Jean Rousseau, conseiller de Démocratie Québec dans le district Cap-aux-diamants, c’est qu’on a trop attendu pour rénover. »
DES MOTIFS DE SÉCURITÉ
Au-delà du fait que tous les projets se réalisent en même temps, M. Rousseau déplore le manque d’attention accordée aux piétons.
Le conseiller municipal soutient avoir lui-même porté plainte à la Ville à deux reprises, notamment pour dénoncer une situation périlleuse en face de la basilique-cathédrale Notre-dame-de-québec.
« Cela est intolérable. Les gens sont obligés de marcher dans la rue à travers les autocars. Il y a un enjeu de sécurité qui mérite qu’on s’y attarde. »
Le gérant d’affaires de la paroisse, Gilles Gignac, rétorque que les interventions sur la façade de la basilique étaient plus que nécessaires.
« Ce sont des travaux urgents. Il n’y avait plus de maçonnerie qui tenait les pierres que l’on répare. C’était dangereux. Ça aurait pu tomber », a-t-il avoué.
Selon lui, le chantier est conforme aux normes et les travaux seront terminés autour du 25 mai.
Loin de dire que la saison touristique est compromise par ces nombreux travaux, le conseiller Jean Rousseau reconnaît néanmoins que les touristes seront davantage exposés à des « nuisances » cet été.
DU RETARD À CAUSE DU G7
Le Sommet du G7 à La Malbaie pourrait retarder certains échéanciers, prévient le conseiller. M. Rousseau affirme que des chantiers devront être interrompus temporairement.
« Le matériel de construction et les échafauds devront être enlevés dans certains cas. Il y a des consignes très strictes qui circulent en ce moment sur la préparation des chantiers dans une vision de sécurité maximale. »
La Ville de Québec promet de faire le point prochainement sur les actions qu’elle entend mettre en place en prévision de cet événement. Sur une période de cinq ans, Parcs Canada prévoit restaurer près de 20 % des 4,6 kilomètres des fortifications de Québec.